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Mieux, certains d’entre eux affirment ne rien connaître aux arcanes des arcanes du blanchiment d’argent dont ils ne maîtrisent ni les mécanismes, ni le fonctionnement.
« Je ne maitrise pas ce mécanisme de blanchiment d’argent dans l’immobilier. Je ne le vois pas et je ne sais pas du tout. Je pense que si le blanchiment était vraiment dans la promotion immobilière, les promoteurs seraient dans une bonne situation financière et facilement vérifiable puisque toutes les maisons vendues sont enregistrées aux impôts et domaine, au cadastre », argumente Hamidou Ba, le directeur commercial de SIPRES, l’une des agences les plus anciennes du pays.
«De façon générale », les agences immobilières ne sont pas aussi « à l’aise financièrement » qu’on le pense, tout simplement parce que « les projets immobiliers durent dans le temps», relève M. Bâ, en marge du premier Salon international de la construction et de l’immobilier des pays de l’OCI.
«Les frais s’accumulent, s’accumulent (durant de longues années). Donc c’est des trucs qui laissent totalement de traces facilement», insiste Hamidou Bâ.
Parlant de la prégnance supposée du blanchiment dans ce secteur, possibilité de ce phénomène dans leur secteur, le directeur commercial de SIPRES déclare : Peut-être que les banques «font du blanchiment et nous prêtent de l’argent qui a té blanchi. Je ne sais pas.»
« Peut être (qu’il y a) des cas exceptionnels ou des mécanismes» relevant de la haute finance. «Je n’en sais rien », dit encore Hamidou Ba, non sans expliquer que la structure dont il est l’employé est accompagnée par des banques locales ou internationales.
Du côté de la société Benja SA, à l’origine de la cité Tobago sise sur la VDN, on fait état de la même incompréhension relative à ces suspicions. « Il suffit de voir le dynamisme avec lequel les gens de notre société travaillent, le stress qui nous anime au quotidien pour savoir qu’on n’est pas là pour blanchir de l’argent», soutient Mamadou Abdoulaye Diop, l’agent commercial de cette société.
«C’est vrai qu’il y a beaucoup de rumeurs qui circulent par rapport à la promotion immobilière comme quoi, c’est un secteur prisé par les gens qui blanchissent de l’argent. (Mais) je ne crois que c’est le cas de Benja », une société qui a seulement deux ans d’existence. Elle propose des villas de 140 à 180 millions de francs CFA. « Je veux bien savoir comment ça se passe parce que je ne suis pas au courant de ces manigances-là», poursuit Mamadou Abdoulaye Diop.
Il a assuré que Benja est une société sénégalaise dont les capitaux sont également sénégalais et appartiennent à deux personnes «qui se sont battus pour mobiliser ces fonds.»
« Je ne pourrais pas vous dire exactement dans quoi ils évoluaient mais je sais quand même que ce sont des gens qui se sont battus durement pour mobiliser ces fonds», avant de se lancer dans la promotion immobilière.
Responsable commercial de Global Group, une agence immobilière créé en 2003, Yaya Diamé assure à son tour que ni lui, ni la société qui l’emploie, ne sont en aucune façon liés à des affaires de blanchiment d’argent.
«Franchement, nous, nos fonds sont propres. On aurait pu amener l’argent dans un autre secteur mais on passe par les banques. Et les banques font des investigations par rapport à ça. Donc, nous on est clean, a-t-il fait valoir.
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