Une menace syndicale plane sur l’Etat. Elle provient de l’Intersyndicale enseignante. Cette structure conjoncturelle, qui fédère les actions des syndicalistes-enseignants, met en demeure le gouvernement. Ainsi, l’Etat a jusqu’au 22 juin pour satisfaire les revendications de l’Intersyndicale enseignante, aux yeux de ses membres. «A cette date, si aucune avancée significative n’est notée, les conséquences seront inévitables sur la suite de l’année scolaire.» Cette unité d’action souligne l’existence de divergences entre elle et la partie gouvernementale. Gougna Niang, en porte-parole du jour de l’Intersyndicale enseignante, a indiqué, hier à travers les ondes de la radio privée Rfm, que «trois points sont, aujourd’hui, objet de discorde : le point indiciaire, l’indemnité spéciale pour les professeurs contractuels, et maîtres contractuels, et l’indemnité de logement».
Au sujet du premier point, le porte-parole de l’Intersyndicale estime qu’il «est vrai que nous nous sommes accordés avec le gouvernement de le relever à hauteur de 16 points étalés sur 6 ans. Mais, nous exigeons que ça soit sur 4 ans».
Pour le deuxième point, objet de désaccord, l’Etat et les syndicalistes-enseignants se sont «accordés sur la somme de 15 000 francs Cfa qui doivent être alloués aux professeurs et maîtres contractuels. Mais, au niveau de l’échéance, il y a une divergence avec le gouvernement parce que nous demandons à ce que ces 15 000 soient donnés à hauteur de 10 000 francs pour cette année et, 5 000 francs pour l’année prochaine. Alors que l’Etat demande un étalement de ces 15 000 francs sur trois ans».
Enfin, pour le dernier point, «le gouvernement accepte de donner 10 000 francs Cfa. Mais, c’est pour les années 2008 et 2009. Ce que nous voulons, c’est que cela soit rapproché pour 2006 et 2007», rappelle M. Niang.
Le boycott des examens n’est pas encore à l’ordre du jour chez ces syndicalistes, contrairement à la position défendue par «l’autre Intersyndicale» dans les rangs. «Nous n’allons pas, pour l’instant, vers le boycott des examens. Puis que nous estimons que l’instance qui est habilitée à prendre des décisions ne s’est pas encore réunie. C’est à l’issue de la plénière du 22 juin (avec le gouvernement) que nous nous prononcerons sur un boycott ou non des examens», déclare Gougna Niang.
Les syndicalistes-enseignants se félicitent, tout de même, «du crédit-logement qui (leur) est accordé à hauteur de 300 millions de francs Cfa».
0 Commentaires
Participer à la Discussion