Une prostituée répondant au nom de Khardiata Bä a été arrêtée et déférée au parquet par les gendarmes pour meurtre de son bébé de 7 mois. Le 24 février 2006 un homme s’est présenté spontanément à la brigade pour informer les gendarmes qu’un bébé vient de trouver la mort mais il ignore les causes du décès. Sur le lieu à Saly Tapée, les pandores ont trouvé un corps sans vie, étendu par terre et enveloppé dans un drap. Le bébé ne portait aucune trace de blessure, ni aucune trace de sang. Tandis que la mère de l’enfant, assise dans la cour fondait en larmes et semblait très agitée. Le corps est déposé à la morgue de l’hôpital de Mbour par les sapeurs pompiers. Khardiata, après avoir été entendue sommairement par les enquêteurs est invitée à se présenter à la brigade le lendemain. Le 24 février, le docteur Diarra conclut à une mort naturelle du bébé. Face aux enquêteurs, elle déclare n’avoir pas donné la mort à cet enfant qu’elle a eu avec un ressortissant français qui en a refusé la paternité. Elle raconte que tard dans la nuit elle a constaté que le bébé ne bougeait plus et, paniquée elle a ameuté tout le voisinage. Le 27 février une réquisition est adressée au médecin chef de l’hôpital Le Dantec afin d’établir une autopsie et le même jour les enquêteurs se rendent chez Khardiata Bâ, mais celle-ci n’y était pas. Des recherches entamées pour la retrouver sont restées vaines. Ce n’est que le 02 mars dans la matinée, que les pandores reçoivent un coup de fil de l’hôpital de Mbour les informant qu’il venait d’interpeller Khardiata Bâ. Aussitôt les hommes du commandant Kébé se rendent à l’hôpital et la conduisent à la brigade.
Le même jour ils reçoivent un certificat de genre de mort qui atteste un polytraumatisme avec éclatement du lobe du foie et une hémorragie interne. Une fois de plus, Khardiata Bâ, interrogée, persiste en disant que son fils n’a jamais été violenté ni subi de chute à sa connaissance. Elle a indiqué que son fils était bien portant la veille en tentant d’écarter les résultats de l’autopsie. Selon une co-locataire, elle n’a jamais appris la maladie du bébé et durant les deux derniers jours elle n’avait pas vu l’enfant. Khadiata Bâ, née en 1978 à Kaolack a séjourné à la Somone où elle avait fait la connaissance de Claude Baggio, un Français qui a refusé la paternité de l’enfant. Après la naissance du bébé elle a quitté la Somone pour venir s’établir à Saly dans une chambre prise en location qu’elle partageait avec son amant, un certain Sadibou Touré avec qui elle a eu un enfant décédé à l’âge de 7 mois. C’est la troisième fois que Khardiata Bâ perd un bébé toujours entre le sixième et le septième mois. Lorsqu’elle est tombée enceinte, elle a pensé que c’était l’œuvre de Sadibou Touré. Mais à la naissance du bébé, elle s’est rendu compte que c’était celui de Claude. Lorsque Sadibou Touré son amant a su que c’est un bébé métissé, il avait boudé et disparu. Mais avec le temps il a repris ses relations avec elle. Pour le moment, Sadibou Touré, malgré les recherches, est resté introuvable. Quant à Khardiata Bâ, elle a été présentée au procureur de Thiès.
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