Distancé par la concurrence, le port de Dakar se donne de nouveaux atouts avec l’installation de ses deux premiers portiques.
Le port de Dakar a enfin ses portiques. Le terminal à conteneur a inauguré, le 14 juillet dernier, deux portiques de type Panamax et de marque Reggiani, qui vont être pilotés par des conducteurs sénégalais formés sur les installations du géant mondial portuaire à Dubaï et Djibouti.
Selon le directeur général de DP World Dakar, Guido Heremans, « dès leur mise en service, ces portiques permettront d’améliorer de 50% nos cadences actuelles et réduire de plus de 30% les durées d’escales des navires au terminal ».
Une fois sorties du port, les marchandises doivent emprunter le rail ou la route. Le rail, mieux indiqué, est dans un état lamentable. Le concessionnaire du service, Transrail, du groupe ADVENS, n’a en rien amélioré l’infrastructure, faute d’investissements.
Il annonce, par ailleurs, l’arrivée prochaine de deux autres portiques, pour un coût total pour les quatre portiques et les dix RTG de 47 millions de dollars.
L’installation de ces équipements devrait calmer les nombreuses interrogations sur l’attribution du terminal à DP World. Malgré ses références, elle tardait à mettre le Port autonome de Dakar à la hauteur de la concurrence. En mai 2008, DP World Dakar avait bien réceptionné des grues Gottwald pour le chargement et le déchargement des navires et affirmé l’entière satisfaction de toutes les lignes maritimes et de tous les clients utilisant ses services. Il avait aussi revendiqué avoir fait de Dakar « le premier port d’Afrique de l’Ouest où les lignes maritimes opèrent avec une garantie d’accostage à jour et heure fixe, grâce à une livraison des conteneurs aux clients 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et où l’attente moyenne en rade est pratiquement nulle ». La moyenne de temps de service par camion serait de 17 minutes seulement.
Reste à voir les effets de l’installation des deux portiques sur le trafic. L’inexistence de portiques à Dakar le handicapait dans sa concurrence avec le port d’Abidjan, son premier rival en Afrique de l’Ouest, pour desservir le Mali et dans une moindre mesure le Burkina Faso.
Le ministre malien des Transports et de l’Equipement, Ahmed Séméga, a assisté à l’inauguration des équipements. Il s’en réjouit pour l’amélioration qu’ils apportent au corridor Dakar-Bamako. Insuffisant toutefois, note-t-il. Une fois sorties du port, les marchandises doivent emprunter le rail ou la route. Le rail, mieux indiqué, est dans un état lamentable. Le concessionnaire du service, Transrail, du groupe ADVENS, n’a en rien amélioré l’infrastructure, faute d’investissements. Les déraillements se multiplient. Le ministre malien annonce qu’une solution concertée entre les deux pays est en vue.
Son homologue sénégalais, de la Coopération internationale, des Transports aériens, de l’Aménagement du Territoire et des Infrastructures maritimes, Karim Wade, souligne pour sa part, que les deux portiques portent les investissements de DP World à 66 milliards de FCFA (112 millions de dollars) sur le terminal à conteneur.
DP World annonce enfin avoir le souci de l’emploi. Ses effectifs permanents s’élèvent, selon elle, à 362 agents, dont 245 créations nouvelles.
HG
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