Ces associations, au nombre de dix, invitent ‘'le président de la République, gardien de la Constitution, à s'abstenir de toute ingérence dans le fonctionnement de l'Assemblée nationale, à veiller au bon fonctionnement de celle-ci (pour) mettre fin aux initiatives de déstabilisation en cours contre l'institution'', lit-on dans un communiqué transmis jeudi à l'APS.
Ce collectif tente de mettre fin au différend entre le président de la République, Abdoulaye Wade et le président de l'Assemblée nationale, Macky Sall. Mercredi, elles ont été reçues en audience au siège de l'Assemblée nationale par M. Sall.
Initialement prévue jeudi à 16 h, une audience du directeur de cabinet du président de la République, Zacharia Diaw, avec le collectif -- en vue de définir l'agenda et le contenu d'une prochaine rencontre avec M. Wade -- a été reportée à une date ultérieure, indique le texte.
Le directeur de cabinet du président de l'Assemblée nationale avait déclaré dans la presse, la semaine dernière, que lors d'une audience avec le président de l'Assemblée nationale, le président Wade a demandé à celui de démissionner de son poste. Ce que M. Sall a refusé, selon lui.
Le différend entre les deux hommes serait né de la demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale d'entendre Karim Wade, président de l'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (ANOCI), rattachée à la présidence de la République.
‘'Chaque institution doit respecter scrupuleusement ses domaines de compétences et les prérogatives des autres institutions'', rappellent les associations.
Leur démarche ne s'inscrit ‘'nullement'' dans le sens d'une médiation, expliquent-elles, ajoutant qu'il s'agit plutôt d'une mission d'''écoute, d'alerte et d'apaisement auprès'' des deux institutions.
Elles estiment que ‘'la seule solution à cette crise institutionnelle est fondée sur le respect scrupuleux des institutions et de la séparation des pouvoirs.''
Le collectif est essentiellement constitué d'Amnesty International, du Forum civil, du Mouvement citoyen, de l'Organisation nationale des droits de l'homme (ONDH) du Sénégal, de Présence chrétienne, de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO).
La crise opposant les deux hommes, selon ces associations de la société civile, a généré ‘'un climat politique délétère (qui fait) planer des risques et dangers sur notre pays''.
ESF/AD
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