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La secrétaire générale du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Maïmouna Lô Guèye, a invité mardi les investisseurs à négocier les terres avec les populations locales, afin de pouvoir les exploiter paisiblement.''Il faut emmener les investisseurs à négocier avec les populations, car s'ils ne trouvent pas d’accord préalable avec elles, ces populations n’accepteront pas de leur céder les terres, à cause des croyances coutumières'', a expliqué Mme Guèye à l’APS. Elle s’exprimait en marge d’un atelier de restitution d’une étude sur la gouvernance foncière.
Cette étude est réalisée par le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD), avec le soutien de l’Union européenne (UE).
''En milieu rural, les populations tiennent à cela, même si la loi dit que le domaine national appartient à l’Etat et que ce sont les communautés rurales qui les gèrent. Il faut trouver les moyens d’une cohabitation avec les populations rurales'', a encore dit Mme Guèye.
Elle a indiqué que le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural essaie de trouver des compromis avec les investisseurs, en leur demandant de ne pas exploiter toutes les surfaces qui leur sont accordées, en cédant une partie des superficies aux petits producteurs.
''Non seulement ils doivent mettre en valeur ces parcelles destinées aux petits producteurs, mais ils doivent les aider à trouver des débouchés pour écouler leur production'', a-t-elle ajouté, soulignant que les investisseurs devraient aider les petits producteurs à irriguer leurs champs et à trouver des engrais.
Elle a salué la collaboration entre les investisseurs et les exploitants des petites surfaces dans la Vallée du fleuve Sénégal (Nord). Elle est d'avis que les autorités doivent dérouler une politique de communication et d’information capable d'améliorer les relations entre les investisseurs et les populations locales.
Ces dernières ''ont besoin d’être informées pour comprendre et dès qu’elles comprennent, elles adhèrent aux projets, qui leur permettent d’améliorer leur situation économique et de garantir leur sécurité nutritionnelle'', a-t-elle dit.
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