C’est un véritable «Tsunami», qui a secoué l’Assemblée nationale hier, suite à la parution dans le quotidien l’As de l’information selon laquelle « le président de la République a tranché la querelle de préséance qui opposait les président du Sénat et de l’Assemblée nationale pour la présidence du congrès du parlement ». Pape Diop devient le patron, Macky Sall et l’hémicycle sont « rétrogradés ». Les députés, nous dit-on, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Et ils comptent se battre. Cette fois-ci, nous révèlent nos sources, « ils ne vont pas courber l’échine ». Ils brandissent leur légitimité. Elus au suffrage universel, contrairement aux sénateurs, « qui ne sont que des cooptés et des élus de grands électeurs », cette bataille nous révèlent nos sources risque d’être transférée au niveau des fédérations et autres sections du Pds. Selon nos interlocuteurs, les députés ont été choisis avant que l’opposition ne parle de boycott des élections, « donc ce sont les responsables les plus significatifs qui ont été retenus pour mener le combat. Les suppléants et autres recalés se sont alors retrouvés au Sénat. Pire au finish sur les 35 sénateurs élus, seuls 5 peuvent se réclamer d’avoir été choisis par le parti. Les 65 du président Wade, n’en parlons même pas ». Très amers, nos interlocuteurs de déclarer, « comment ces gens peuvent-ils nous supplanter, alors qu’ils n’ont aucune légitimité ? La prééminence du président du Sénat sur le président de l’Assemblée nationale est consacrée, mais sur les textes, le député vient avant le sénateur. Et c’est ce qu’on nous demande de changer. Nous ne l’accepterons jamais. Il y va de notre crédibilité au niveau de nos bases politiques ». Il faut s’attendre à un remue-ménage indescriptible à l’hémicycle et au niveau des instances de bases du Pds, dans les tout prochains jours, nous soufflent nos sources. Le problème, nous dit-on, n’est pas une affaire de personnes entre Pape Diop et Macky Sall. D’ailleurs, parmi les députés qui mèneront la rébellion figurent des proches de Pape Diop. Mais, nous dit-on, c’est une question « hautement politique ». Et le président de l’Assemblée nationale dans tout ça ?
En tout cas, lors de la crise qui l’opposait à Wade, qui exigeait qu’il démissionne, certains de ses détracteurs disaient qu’ils ne comprenaient pas pourquoi Macky Sall s’agrippait à ce « fromage de la présidence de l’Assemblée nationale. Et qu’il devait jeter l’éponge. Il leur rétorquait à l’époque que c’est au nom des principes sacro saints de la République qu’il restait toujours à la tête de cette Assemblée nationale. Continuera-t-il toujours dans cette logique, qui lui avait valu énormément de succès au niveau de l’opinion nationale et internationale ? Attendons de voir… Selon certains observateurs, au moment où le peuple ne cesse de réclamer la dissolution du Sénat pour alléger le train de vie de l’Etat, si Wade persiste à matérialiser les intentions qu’on lui prête, il multipliera sans le vouloir le coefficient de popularité de Macky Sall au plan national et international. Le Sénégal ne peut pas s’isoler du reste du monde, et il est affilié à plusieurs structures parlementaires. Lesquelles soutiendront forcément Macky Sall qui, il faut le reconnaître est très côté au niveau de ces instances, affirme un de nos interlocuteurs. La présidence du congrès du parlement, annonce des lendemains troubles au niveau de la formation libérale rudement malmenée par la vente des cartes. Le Pds survivra-t-il à ces crises ? La réponse à cette interrogation, dans les prochains jours, ou mois…
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