Ces chefs religieux et résidents de la capitale de la région méridionale du pays protestent contre le chômage endémique des jeunes de la ville. Face à la presse, les imams ont égrené un chapelet de maux dont souffre la partie sud du pays. Parmi leur kyrielle de doléances figurent le chômage endémique des jeunes de la région et les conditions de vie aussi précaires qu’intenables de 400 enfants accueillis dans un orphelinat non encore électrifié. Imams, maîtres coraniques et populations demandent à l’Etat de résoudre la question du chômage qui prend des proportions inquiétantes dans la région sud du pays. Avec à leur tête, l’Imam Mohamed Sow, ces chefs religieux et les populations bénéficient du soutien de l’Ong Ama (Agence des musulmans d’Afrique), qui a favorisé l’insertion de ces jeunes enfants orphelins. «Ces enfants sont aujourd’hui laissés à la merci totale de l’insécurité. Ils vivent dans l’obscurité totale. Et pourtant, il y a de cela deux ans, nous avons saisi toutes les autorités administratives et politiques de la région. Au final, personne ne nous a prêté une oreille attentive. Mieux, la Sénélec, pour un raccordement ne cesse de nous réclamer 33 millions de Fcfa.», se plaint l’Imam Mohamed Sow, poursuivant que 70% de ces enfants déclarés pupilles de la nation sont logés dans ce site. «C’est pourquoi, nous interpellons le Président Wade pour lui demander de soutenir ces enfants innocents afin qu’ils puissent retrouver le sourire», a encore dit le chef religieux. Mohamed Sow s’est aussi indigné de constater que beaucoup de jeunes élèves de la région, après obtention du baccalauréat l’année dernière, n’ont toujours pas été orientés dans les universités du pays. «C’est regrettable pour ces garçons qui sont l’avenir du Sénégal. Abdoulaye Wade et son gouvernement doivent comprendre qu’à Ziguinchor, les populations en ont assez des manifestations politiques teintées de folklore. Les populations ont faim et les jeunes ne cessent de réclamer des emplois», peste l’imam, ajoutant que « le Président Wade doit comprendre que le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar et sa banlieue. Il y a des jeunes partout dans ce pays qui ont besoin d’emplois». Sur les prochaines élections locales, le chef religieux appelle les populations à la vigilance. «Nous leur avons tout donné. Mais en retour, ils ne nous ont rien donné. Nous vous demandons de rester prudents, et ne plus se laisser embarquer dans une barque conduite par un mauvais capitaine», assène l’Imam Sow.
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