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Nos institutions sont de petite santé. Notre société est perverse. Notre nation est vicieuse. Notre pays va mal. Mais on s’y plait. On ferme les yeux, la gueule tout en ouvrant la braguette et en tombant le pagne à peine noué. Les regards torves, les sensualités débordantes et provocatrices font le lit de la sexualité et la fin des sentiments. Place au commerce du plaisir et de la chair. Dieu vient nous demander pardon.
Du lesbianisme en sol mineur, de la pédophilie en do ré mi, de l’inceste piano-piano. Nos familles sont des bordels fermés, nos parents sont des proxénètes rentrés, nos enfants sont des objets sexuels identifiés. Le Sénégal bouge pour que rien ne change. Nous ouvrons même de nouveaux bordels avec d’anciennes prostituées, aussi nées mais déjà âgées. « De voluptueux hypocrites», nous, nos guides religieux, nos marabouts, nos censeurs, nos éducateurs, nos parents, ne sommes guère mieux que les Occidentaux.
Tandis qu’eux s’affichent, nous nous cachons. Voici la seule différence. Il ne faut donc pas que le vice rende hommage à la vertu. Eric Zemmour nous apprend que Flaubert allait jusqu’au Caire pour découvrir les appétissantes prostituées égyptiennes. Stendhal suggérait d’aller voir chez les filles de petite vertu avant de rendre visite à la femme aimée. Maupassant et Victor Hugo admiraient les performances sexuelles des filles peu farouches et les conquêtes sûres.
Longtemps, la prostitution fut un rite d’initiation virile ; le père y conduisait son fils ; ou alors l’armée le faisait pour lui. Au Sénégal, le «jeune» a plus peur du regard du cousin que celui d’Allah, il préfère se cacher pour vider une bouteille de whisky bien emballée. La cousine a plus peur du regard de la voisine que celui du Grand Célibataire des Mondes (Allah), elle ment en disant qu’elle travaille dans un restaurant plutôt que d’avouer qu’elle vend son corps pour assurer petitement l’économie familiale. La faute à qui ? La faute à quoi ? Sénégal, ta jeunesse fout le camp. Jusqu’à quand les cercles de la foi islamique vont se réfugier tout simplement dans leurs prières quotidiennes ? Jusqu’à quand l’Etat vertueux ne comprendra pas qu’il lui faut d’abord une société vertueuse. A sert de violer si on peut faire l’amour. La réponse est dans l’éducation. Le pénal à la place du pénis. Ou le pénis à la place du pénal. Il faut, de toute urgence, délibérer avec sa conscience
CHEIKH DIALLO
3 Commentaires
Mooo 100% Mooo
En Mai, 2012 (17:27 PM)Il faut réfléchir bon sang ! il faut être intelligent dans la vie !
Decu
En Mai, 2012 (18:05 PM)On peut dire la vérité mais tout en restant correct.
Ce genre d'article ne doit meme pas etre publié dans un site qui se dit sérieux.
SENEWEB un peu de professionnalisme dans vos publications.
Ibra
En Mai, 2012 (21:14 PM)Participer à la Discussion