En effet, explique-t-il, "primo, ils avaient le plan de m’exiler et Wade lui-même m’avait proposé de prendre une année sabbatique à Princeton ou à Paris pour le laisser gérer la situation et calmer le jeu". Idrissa Seck fait aussi cas d’une autre seconde étape du plan du Palais pour le neutraliser. Une phase qui consiste à l’arrêter simplement. "Secundo, ils avaient projeté de m’arrêter, ce qu’ils ont fait mais ils ont échoué dans leur démarche". Il y a enfin une troisième phase qui devrait coïncider avec son assassinat. En effet, poursuit-il, "les deux personnes de ma sécurité qui avaient le droit de porter légalement des armes, qui sont toujours inspecteurs de Police et qui avaient choisi de rester avec moi quand j’ai cessé d’être Premier ministre, participent de ce plan de liquidation". Pour lui, "le fait qu’on les arrête, qu’on les désarme, c’est pour dégarnir peut-être ma sécurité et pouvoir m’atteindre plus facilement", croit-il savoir. L’actuel hôte des maliens révèle toujours dans l’interview accordée au journal L’Indépendant, que lorsque ces deux gardes du corps aujourd’hui en détention préventive ont proposé de démissionner de la Police pour mieux travailler avec lui, c’est Me Wade en personne qui a refusé, avançant selon Idrissa Seck, l’argument selon lequel leur contrat avec la Police était lié à son mandat.
L’ancien Premier ministre révèle aussi avoir beaucoup appris des épreuves qu’il endure depuis quelques années. "ça m’a beaucoup et instruit sur la nature humaine. Comme le disait Napoléon quand il sortit de la captivité après avoir été trahi par ses compagnons, "la lâcheté et la peur sont les choses les plus partagées". C’est mon cas aussi, mais je pardonne et je continue mon chemin. C’est très formateur"...
0 Commentaires
Participer à la Discussion