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Certains de ces anciens soldats sont menuisiers, plombiers, électriciens etc. à travers le monde entier. Mais au Sénégal, la vie d’un soldat peut finir dans la rue, avec le chômage, le désespoir et les frustrations.
Alassane venait d’avoir 19 ans quand il a rejoint l’armée. Il s’est engagé en partie parce que son ami d’enfance, qui était déjà soldat, l’a convaincu que l’armée lui donnerait accès à un emploi et leur garantirait à tous les deux le succès.
"Il y avait partout du chômage à Dakar et ça touchait surtout ceux parmi nous qui vivent dans les banlieues et qui n’ont pas de familles riches et influentes", dit-il.
L’idée initiale d’Alassane était de servir les deux années requises dans l’armée et d’étudier durant cette période l’électrotechnique. Il fit part de cette idée à plusieurs officiers chargés du recrutement qui l’assurèrent que c’était possible et qui le complimentèrent pour sa "motivation".
Faux rêves
Mais après plus de douze mois dans l’armée, il se rendit compte de plus en plus que ce qu’il s’était projeté de faire n’était qu’une idée grandiose qu’il n’arriverait jamais à réaliser.
Alors que ses supérieurs le recommandaient souvent pour ses "qualités de dirigeant", il attendit en vain qu’ils mentionnent également la formation pour laquelle il avait rejoint l’armée.
Alassane décida alors de parler de sa déception et de ses craintes à ses camarades, mais leurs réponses furent toutes les mêmes : "Oublie toute formation dont tu rêves. Ça n’arrivera jamais."
Après avoir accompli avec succès deux années de service, Alassane fut libéré de l’armée. Son premier défi était de s’adapter à la société civile, le second de trouver un emploi.
Psycho
N’ayant aucune formation adéquate pour le marché du travail civil, il passa deux ans à chercher du travail. Il commença tout d’abord à essayer de trouver un "travail convenable" pour ensuite chercher "n’importe quel travail, juste quelque chose". Il s’installa dans une maison où il devait partager une petite chambre à coucher avec cinq autres personnes. Sa vie privée disparut. Le respect qu’il imposait à sa famille et aux voisins diminua et son amie d’enfance qu’il voulait épouser n’était plus intéressée : selon elle, la situation s’était transformée en une "psycho".
"Je suis surpris de voir à quel point le monde entier peut se retourner contre vous tout simplement parce que vous ne vous levez plus tôt le matin pour vous rendre à votre travail ou parce que vous n’êtes pas à même de résoudre les problèmes des voisins et de la famille", se souvient Alassane.
Actuellement Alassane remplit ses jours en tant qu’arbitre dans des matchs de football semi-professionnel et amateur sur des terrains poussiéreux à Dakar.
Traités comme des animaux
Jean Leopold Gueye, le secrétaire général de l’Association des anciens soldats sénégalais, accuse le gouvernement et la hiérarchie militaire d’ignorer la situation critique de ses collègues "qui ont sacrifié leur vie pour le Sénégal". Selon lui, les autorités traitent les anciens soldats comme des animaux.
L’armée n’a pas été à même de réagir, malgré des demandes répétées. Mais un responsable du gouvernement a reconnu que des milliers d’anciens soldats sont soit sans travail soit engagés dans des emplois non-lucratifs en raison du manque de programme de formation post-militaire dans l’armée
Formation en 45 jours
L’armée sénégalaise initie actuellement un programme de formation de 45 jours destiné aux soldats achevant leur mandat militaire. Mouhamed est l’un des anciens soldats qui ont suivi ce programme et selon lui ce programme est une plaisanterie. "Comment peut-on sérieusement apprendre un métier en 45 jours ?", se demande-t-il.
Mouhamed a passé 45 jours à apprendre le métier de mécanicien. Aujourd’hui il reçoit un bas salaire en tant que vigile dans une compagnie de sécurité privée. Il est entré dans cette firme après avoir cherché de "bons emplois" pendant plus d’un an.
La plupart des vigiles privés au Sénégal sont d’anciens soldats qui sont surchargés de travail et sous-payés, sans pratiquement aucune assurance médicale ou autres avantages. De nombreux autres anciens soldats à travers le pays sont sans travail.
17 Commentaires
Maawakhonwakheet
En Juillet, 2011 (14:21 PM)Les signes de l'hypocrite sont de trois, ceci même s'il prie ou jeûne.
1) quand il parle, il ment
2) quand il promet, il ne tient pas sa promesse
3) quand on lui fait confiance, il trahit.
C'est issu d'un hadith authentique du prophete Mouhammad (psl).
Ok
En Juillet, 2011 (14:21 PM)Bokoumasi
En Juillet, 2011 (14:23 PM)Rob
En Juillet, 2011 (14:31 PM)MLK
Lagaffe
En Juillet, 2011 (14:31 PM)Eh oui.Tu vois?Ça fait flèche de tout bois. Aujourd’hui, on nous sert un article de "Radio Nederland". Hier c'était autre chose, et demain le pire.Pourvu que le PIRE ARRIVE.C'est leur souhait.Ce sont là les méthodes des gens sans argument.Et, ils ne le savent pas, c'est ce qui les décrédibilise.Ce sont des MINABLES
Sidatte
En Juillet, 2011 (14:56 PM)Casa Di Mansa
En Juillet, 2011 (15:21 PM)Joe
En Juillet, 2011 (15:32 PM)Mnbvxy
En Juillet, 2011 (15:44 PM)Saint Just
En Juillet, 2011 (16:14 PM)Le service militaire avait pour vocation d'installer un volontarisme parmi quelques jeunes, 3000 par an pour particioper à l'effort national de défense. 10 pour cent était rengagé dans l'armée d'active, 400 se faisaient recruter à la gendarmerie, 500 à la police et au moins 200 entre la douane, les eaux et forets, les parcs nationaux et autres services paramilitaires, les conditions exigées étant alors le certificat d'études et le certificat de bonne conduite. Les autres soldats souvent analphabètes avaient reçu dans l'armée une formation qualificative à un emploi non lié au système scolaire comme plombier, mécanicien, menuisier etc et mm musique, théatre et autre. Ce systéme a fonctionné à merveille peut etre pendant les 30 premières années de l'indépendance. Aujourd'hui dans les 3000 jeunes recrutés annuellement 15 pour cent sont diplomés de l'université, 30 pour cent ont le bac et 75 pour cent ont au moins le DFM. Ces gens viennent dans l'armée pour fuir un monde cruel ou ils ne trouvent pas le salut
Transrail
En Juillet, 2011 (16:28 PM)Selbé
En Juillet, 2011 (17:01 PM)Banda
En Juillet, 2011 (17:33 PM)Sheran
En Juillet, 2011 (17:58 PM)Je voudrais savoir une chose.Le Président Abdou DIOUF n'était plus aimé en 2000,raison pour laquelle il a été battu par WADE.En 10 ans ,WADE a fait ce que DIOUF n'a pas pu faire en 20 ans.Mais pourquoi,WADE qui a fait plus que DIOUF est aujourd'hui haï (alors que Diouf n'était pas aimé).
Cette question s'adresse à tous.
Bat C
En Juillet, 2011 (18:38 PM)Bino
En Juillet, 2011 (00:35 AM)Ht
En Juillet, 2011 (21:09 PM)Participer à la Discussion