Le secrétaire général du mouvement pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnel (Mfdc-aile politique), Jean Marie Biagui s’est vivement réjoui de la libération des soldats sénégalais retenus, il y a près d’un an par la branche armée, Atika, du mouvement des forces démocratiques de Casamance.
« C’est un événement heureux qui incite, à la joie, sinon à la jubilation, voire à la jouissance sans modération, même si le bonheur pour les ex-détenus de retrouver les leurs, sains et saufs, se confond ici avec un sentiment de culpabilité collective de la part de l’ensemble de la communauté nationale », a déclaré Jean Marie Biagui qui relève une incompréhension dans ce rapt.
« Cet événement n’en comporte pas moins quelque goût d’inachevé quant à la compréhension d’un acte comme celui-là, jusqu’alors inconnu de la Casamance, à savoir la prise d’otage de personnes », indique-t-il.
Mais, Biagui garde l’espoir qu’on en saura bientôt plus.
« Les semaines ou les mois à venir seront très riches en enseignements », dit-t-il en appelant un arrêt définitif de telles démarches en Casamance.
« Quoi qu’il en soit, nous disons plus jamais ça ! Plus jamais de prise d’otages en Casamance ! Plus d’actes de terrorisme en Casamance ! Et sans aucun prétexte ! », somme-t-il.
Les huit (8) soldats libérés le dimanche grâce à l’intervention de la communauté chrétienne de Sant-Egidio, ont été capturés par le Mfdc d’abord lors de l’attaques du cantonnement de Kabeum (Sédhiou) et ensuite quelques semaines plus tard de Brigade de gendarmerie d’Affiniam (Bignona). Le Président de la République qui a accueilli dimanche les ex-otages à la base militaire de Ouakam (Dakar) a réaffirmé son engagement à tout mettre en œuvre pour le retour de la paix en Casamance où une crise à l’irrédentisme a commencé en 1982.