ASI24 – (Dakar) Plusieurs Dakarois se sont montrés hostiles à la violence politique évoquée ces derniers jours dans la presse et ont demandé aux politiques de ne pas embraser le pays.
Dans son « Vox expresso » quotidien, rubrique consacrée à ce que pensent les Dakarois de l’actualité, journal Kotch rapporte l’exacerbation des populations face à la violence verbale et les actions dangereuses pour la stabilité du pays.
Certains estiment, que les hommes politiques « doivent se reprendre avant qu’il ne soit trop tard ». « Nos politiques oublient qu’ils sont des sénégalais comme tout le monde. C’est –à-dire des gens avec des parents et des amis dans ce pays, susceptibles d’être touchés par la violence qu’ils suscitent. Si le Sénégal s’embrase, tout le monde y perdra », a dit Ndèye Marième Cissé, surveillante d’école.
Un assistant communautaire, âgé de 27 ans, est d’avis que la « force n’est pas un argument politique ». Regrettant la situation, il martèle que le « Sénégal est un et indivisible ». « Les politiciens ont tendance à l’oublier. Pour atteindre leurs objectifs, ils sont capables d’instrumentaliser des hommes et des institutions sans sourciller », a noté l’assistant, rappelant aux politiciens que la « politique est l’art de convaincre par les arguments et non l’utilisation de la force ».
Pour un autre Dakar, officier d’Etat civil, Alassane Seck, « les leaders politiques sont tous responsables » de la violence politique. Soulignant que le Sénégal est une démocratie, M. Seck rappelle que « tout le monde a le droit d’avoir ses convictions… dans le respect de la différence de l’autre ». Pour lui, la violence qui « revient dans la sphère politique est imputable aux leaders politiques ».
Mettant les politiques devant leurs responsabilités, Seck de marteler : « Leur discours sont écoutés et suivis ».
Alioune Kébé, journaliste, est d’avis que la violence politique survient des « manquements de l’Etat et de la justice ». « Toute cette violence physique et verbale, dans le milieu politiques, est la conséquence du laisser-aller de l’Etat. S’il prenait ses responsabilités pour mettre tout le monde, il n’y aurait pas ces problèmes ».
Récemment la classe politique a été ébranlée par des actes supposés criminels, notamment l’incendie déclaré lors d’un meeting du Parti socialiste à Thiès, le week-end dernier. Mamadou Lamine Massaly, responsable des jeunesses wadistes est cité dans cette affaire.
Quarantaine huit heures plus tard, un véhicule brûlait à la permanence du Parti démocratique au pouvoir. De jeunes libéraux ont accusé les socialistes. Début janvier, le leader de l’APR, Macky Sall, et ses partisans avaient été « caillassés » par des éléments supposés militants du PDS. Aucune enquête n’a confirmé à ce jour ces accusations, a constaté ASI24.
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