
Après l’audience que le président de la République a accordée à Pape Diop, le président du Sénat, à propos du projet de suppression de cette institution, les choses devraient aller vite. Selon le sénateur Fadel Gaye, la Chambre haute va se réunir la semaine prochaine pour examiner le projet de loi annoncé par le chef de l'Etat à son retour d'Afrique du Sud. Ce, après la convocation de la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale. «Le vote de la loi impliquera beaucoup de modifications, notamment sur l’ordonnancement institutionnel», explique le sénateur.
Par ailleurs, l’ancien maire de Dakar-Plateau dit adhérer aux déclarations de Pape Diop qui, devant Macky Sall, a assuré que le projet de loi «sera voté à l’unanimité par les sénateurs», bien que la question n’ait pas encore fait l’objet de discussions préalables. «Nous allons le voter dans l’intérêt du Sénégal», dit-il. Toutefois, ce responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS) au Plateau rejette la caricature qui est faite de cette Chambre basse. «Il faut que les Sénégalais arrêtent de dire que le Sénat est inutile, s'insurge-t-il. J’ai été sénateur pendant 5 ans, je sais qu’on a travaillé. Toutes les démocraties ont besoin de cette institution pour une seconde lecture des textes de loi».
«Ponctionner sur les fonds du Président et du Premier ministre»
S’il dit comprendre que Macky Sall ait eu «besoin de prendre des décisions politiques» devant des calamités naturelles à l’image des inondations, l’ancien édile de la commue de Dakar- Plateau souhaite que le Sénat soit restauré ultérieurement.
Un point de vue partagé par son collègue, Charles Mendy qui précise d’ailleurs que le Sénat «coûte 4 milliards et non 7 milliards», comme le soutiennent les partisans de la suppression. Pour lui, autant le président de la République doit faire des économies avec la suppression du Sénat, autant il doit ponctionner dans ses fonds politiques et ceux du Premier ministre à hauteur de «20 milliards» pour venir en aide aux sinistrés.
10 Commentaires
Chers Intervenants
En Septembre, 2012 (11:16 AM)Gege
En Septembre, 2012 (11:19 AM)L(homme Avisé
En Septembre, 2012 (11:21 AM)John
En Septembre, 2012 (11:22 AM)Dinguessous
En Septembre, 2012 (11:33 AM)Un depute du peuple a juste besoin de credit de telephone pour beaucoup telephoner et s'ecquerir des besoins des populations et quand il viient a l'assemblee pour en discuter il a des indemnites de sessions et il retourne a son travail de societe et non de parti
Juste pour dire que travailler de maniere sincere pour le peuple doit etre gratuit et Dieu sait des gens le font chaque jour et benevolement
Senat que la loi dise qu'il y a pas de salaire ' juste un secretaire permanaent comme fonctionnaire et quand il s'agira d'eplucher des textes ils beneficieront d'indemnites de session et vous verrez que personne ne se bousculera plus
POLITIQUE MODOUL METIER WAROUL AMME SALAIRE LOUDOUL PAIEYOU YALLAH PARCEQUE TRAVAILLER POUR LA CITE YALLAH MOY FAAY WA SALAM
Bobine
En Septembre, 2012 (11:50 AM)Pam
En Septembre, 2012 (13:02 PM)Envoi De Colis
En Septembre, 2012 (14:03 PM)Atypico
En Septembre, 2012 (16:47 PM)La décision "surprise" et pour le moins "radicale" du président Macky de supprimer le Sénat, et d'allouer les sommes nécessaires à son fonctionnement annuel d'un montant d'environ 7 milliards à l'aide aux population sinistrées par les graves et meurtrières inondations, a été jusqu'ici majoritairement saluée comme "une excellente décision".
La plupart des commentateurs et des citoyens ont voulu y voir "un acte sincère de solidarité" de la part du président envers les populations en détresse ainsi qu'une preuve de sa volonté de rompre avec des pratiques de copinage et de carriérisme devenues la norme chez la plupart des supposés "représentants du peuple".
Certains, plus politisés, dont les militants du M23, qui s'apprêtaient à se mobiliser le plus massivement possible dans la rue pour en découdre sur ce sujet avec la majorité présidentielle, et donc aussi avec la police, l'ont présentée, avec soulagement, comme une marque de respect des engagements pris par Macky, entre les deux tours de la présidentielle, vis à vis des orientations prônées par les Assises Nationales, autrement dit comme "une victoire du peuple et une avancée de la démocratie"
D'autres, tous parties prenantes de BBY, se sont empressés de saluer - plus ou moins chaudement il est vrai ! - la décision du chef de l'Etat, en faisant valoir qu'elle constituait une nouvelle preuve tangible de la volonté de rupture démocratique de la nouvelle majorité présidentielle, essayant ainsi, par cette volte face, de faire oublier que jusqu'à la dernière seconde, ils se disputaient sans aucune pudeur sur le nombre de postes de sénateurs que Macky s'apprêtait à leur accorder ainsi que sur le choix par ce dernier du nom du futur président de la future Haute Assemblée.
Or cette décision radicale, jugée majoritairement "juste et généreuse", donc moralement et politiquement justifiée, de supprimer, au Sénégal, dans le pays d'Afrique réputé le plus démocratique, le Sénat, pourtant partout ailleurs considéré comme un élément important d'un fonctionnement républicain digne de ce nom, pourrait bien, très vite apparaître comme une simple mais efficace manœuvre de diversion, comme une tromperie politicienne, démagogique et finalement peu voire pas du tout démocratique.
Quelle efficacité en effet pourra avoir cette aide gouvernementale de sept milliards de francs ainsi dégagée au regard des besoins immédiats des populations et des administrations durement touchées par des inondations - toujours en cours par ailleurs ! - au regard des fonds secrets autrement plus importants dont dispose la présidence et plus encore au regard des mesures nécessaires et vitales d'assainissements et de déplacements de centaines de quartiers, à réaliser à travers tout le pays, à commencer par la région de Dakar ?
La réponse est claire : d'une efficacité extrêmement réduite !
Par contre, sur le plan politique et idéologique cette décision n'a, dans l'immédiat, que des avantages pour Macky et ses très proches :
- Elle vient momentanément faire oublier que le partage des postes entre amis, entre membres de la famille et de la belle-famille, a déjà eu lieu et se poursuit dans les ministères et à l'Assemblée nationale, faisant de celle - ci une instance de décision "à la botte" du nouveau président.
- Elle vient relancer chez beaucoup l'idée d'assister avec Macky et BBY à un changement profond des mœurs et des pratiques gouvernementales légitimement vilipendées sous Wade mais en les réduisant à celles des seuls sénateurs.
- Elle vient donc calmer momentanément mais efficacement, à peu de frais, la remontée du mécontentement des populations encore et toujours confrontées aux délestages, aux inondations de quartiers construits dans des zones inadaptées, du fait du libéralisme, de l'incompétence, du népotisme et de divers lobby politiques familiaux grands et petits toujours très actifs ;
- Elle vient désarmer, un peu plus encore, l'aile qui se veut la plus vigilante et la plus radicale de la société, dont le M23, a été et demeure encore en partie le porte drapeau.
- Elle prive enfin et surtout les alliés, "frères ennemis" du président, de possibilités de jouir via le sénat de certaines ressources politiques et financières sur lesquels ils comptaient pour pouvoir s'émanciper ponctuellement ou durablement de la tutelle présidentielle ;
- Elle les contraint à nouveau pour plusieurs mois encore à un ralliement sans conditions, ce contre quoi, Idy - une nouvelle fois doublé par Macky ! - a essayé de se défendre, mais en vain, en mettant l'accent sur la faible efficacité de cette décision présidentielle pour les populations et en surenchérissant sur Macky avec sa proposition de création d'un nouvelle capitale politique et administrative dans une autre Région que Dakar.
Reste que, voir décider par un président en exercice la suppression d'une assemblée d'élus, (chargée de contrôler les lois !) plutôt que de le voir en appeler à en réformer le mode de désignation et de fonctionnement, constitue un acte politique des plus préoccupant pour le présent et l'avenir du Sénégal.
Que n'aurait - on dit ou dénoncé, si une telle décision avait été prise par le président d'un état voisin ou même au Sénégal, mais en d'autres circonstances ?
Luc
En Septembre, 2012 (23:19 PM)Participer à la Discussion