Les négociations opposant hier le gouvernement à l’intersyndicale enseignante n’ont pas produit les effets escomptés. Les combattants contre l’ignorance ont boudé arguant que le « gouvernement n’était pas dans les dispositions de trouver des solutions à cette crise ». Conséquence : l’intersyndicale bat le pavé aujourd’hui et observe une grève les 15, 16 et 17 mai 2008.
« Le gouvernement n’était pas venu pour négocier. Les autorités étaient là pour tromper les populations. Nous ne comprenons pas pourquoi, elles invitent à la table de négociations ceux qui n’étaient pas en grève. En sus de cela, nos interlocuteurs nous ont proposé 5000 Fcfa par mois comme indemnité de recherche. Ce qui fait un montant de 60.000 Fcfa par an, étalé sur 4 ans. Alors que Wade avait déjà accepté 25000 Fcfa par mois comme indemnité qui allait être pérennisée. Nous étions en face de personnes qui ne voulaient pas d’issue à cette crise qui perdure. Nous avons pris nos responsabilités en mettant fin à ces discussions ». Ces propos sont de Mme Marième Sakho Dansokho. Ils traduisent l’impasse qui continue de prévaloir dans le système éducatif.
Les responsables de l’intersyndicale enseignante, face à ce qu’ils qualifient de « dilatoire » de la part des pouvoirs publics, maintiennent la pression : « Nous allons continuer le 7è plan d’action qui sera ponctué le mercredi matin par une marche sur toute l’étendue du territoire national.
Les camarades vont observer un mouvement de grève les 15, 16 et 17 mai 2008. À l’issue de cela, nous allons évaluer pour voir la conduite qui sied », fait remarquer Mme Dansokho. Dans tous les cas, la crise persiste au grand dam des élèves. Tous les militants de l’école sénégalaise sont interpellés. Aucune main ne sera de trop pour sauver l’école sénégalaise. Il y va de la crédibilité, voire de l’avenir du système éducatif sénégalais.
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