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Le Palais de la République du Sénégal pour la conquête duquel 14 personnalités font campagne depuis le 5 février avec, en ligne de mire, le scrutin crucial du 26 courant, est l’œuvre de l’Etat colonial français dont l’un de ses représentants, en l’occurrence le gouverneur général Ernest Roume, approuva le projet de construction en 1902.
Selon une note du chercheur feu Souleymane Séga Ndiaye, une période d’un an s’écoula avant que débutèrent les travaux. A ce sujet, il y eut d’abord la signature d’un marché de gré à gré, le 14 mai 1903 par Gaston Doumergue, à l’époque ministre des Colonies et qui deviendra plus tard Président de la France.
Dans la même année de 1903, commencèrent les travaux de construction du Palais pour s’achever quatre ans plus tard, en 1907.
Pour un coût global de 1.739.923 francs de l’époque, le Palais qui couvre, rien que son extension, une surface de 3.325 mètres carrés vendue à la France par l’entreprise Hersent au prix de 6 francs le mètre carré, fut dévolu, côté gros œuvre, à l’entreprise Dayde et Pile de Paris.
Cette dernière qui réalisa le Pont Faidherbe de Saint-Louis, confia toutefois en sous-traitance la part qui lui revenait dans la construction du Palais de la République à l’entreprise Leblanc de Dakar. C’est à elle qu’on doit notamment la construction de la mosquée de la rue Blanchot, de la Cathédrale de Dakar et de la Chambre de commerce de Dakar.
Le badigeonnage du Palais fut l’affaire de l’entreprise Minzard pour un coût de 32.020 francs et la grille de la devanture du ressort de l’entreprise Maison pour un devis de 20.000 francs. A l’époque, signale Souleymane Séga Ndiaye, la chaux pour la peinture coutait 30 francs la tonne, le ciment 50 francs la tonne et le fer 400 francs la tonne.
Le tout fut placé sous la supervision des architectes Deglans et Dumesnil, venus expressément de Paris, de même que leurs compatriotes devant contribuer aux travaux.
Le Palais de la République sera réceptionné par une commission réunie le 14 juin 1907 avant que son premier occupant, le Gouverneur général Ernest Roume y prenne ses quartiers le 28 juin 1907. Polytechnicien et conseiller d’Etat en service extraordinaire, ce dernier s’était installé durant les travaux de construction du Palais, au Relais de l’Espadon à l’île de Gorée (3 km au large de Dakar).
Ernest Roume fut remplacé comme locataire du Palais de la République par le Gouverneur général Martial Merlin, arrivé à Dakar le 15 décembre 1907. Le troisième locataire fut le Gouverneur général William Merlaud Ponty. Arrivé à Dakar le 8 mars 1908 en provenance du Soudan, il y décédera avant d’être enterré au cimetière de Bel-Air le 15 juin 1915.
Le dernier occupant français du Palais de la République fut le Haut Commissaire de l’époque Pierre Mesmer qui y séjourna du 15 juillet au 22 décembre 1958. Messmer fut plus tard Premier ministre dans le Gouvernement de feu Président Georges Pompidou.
Entretemps, le bâtiment fut modernisé par le Haut commissaire Paul Bechard, locataire des lieux de 1947 à 1951. Et c’est sous sa nouvelle configuration que l’occupa pour la première fois le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor. Il intégra les locaux le 5 septembre 1960 avant d’y être remplacé le 1-er janvier 1981 par Abdou Diouf.
20 ans pus tard, soit en mars 2000, Abdoulaye Wade, l’actuel président de la République, devient le locataire du Palais de la Présidence de la République, une dénomination que prit la bâtisse par un décret daté du 27 septembre 1960.
Auparavant, elle s’appelait d’abord Palais du Gouvernement, puis Palais du Haut Commissariat de l’Afrique occidentale française.
Ce changement de nom est allé de pair avec celui de la rue passant devant l’édifice. En effet, avant de porter actuellement le nom d’Avenue Léopold Sédar Senghor, elle fut originellement baptisée Rue de l’Ambulance, puis Avenue du Gouvernement (le 31 janvier 1905) et enfin Avenue Roume (le 1-er décembre 1907).
6 Commentaires
Wade2012
En Février, 2012 (16:18 PM)Le Ciel Est très nuageux toujours Bleu,Le peuple Senegalais connait ses politiciens. Il sait qui dit quoi et qui fait quoi. Qui a une parole, qui n’a pas de parole. Et qui n’a que la parole.En Cela ,Dix bonnes raisons de voter Wade 2012 .
Le Réformateur.
Le Refondateur
Le Manager
Le Rassembleur.
Le gestionnaire
Le Modernisateur –
Le Visionnaire
Le batisseur
Le pacificateur
Le véritable Soft power
l´homme Du 19 mars 2000 qui a su redorer l´image du senegal à l´Extérieur, c´est grâce lui qui le senegal est devenu plus fréquentable ,et le senegal est rentré dans le concert des nations.
Un homme de dialogue, de consensus, decompromis, d´actions concrètes, et un Démocrate.
On gagne dans tout et on gagne partout
(Votons tous Maitre Wade:)
Doff
En Février, 2012 (16:47 PM)EXCELLENT ARTICLE.
Républicain
En Février, 2012 (17:58 PM)Mmsrba
En Février, 2012 (13:54 PM)Woul
En Février, 2012 (14:10 PM)Presibent_sarkozy
En Février, 2012 (23:41 PM)j'ai pitie des Africains.
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