Le mercredi 26 mai dernier, après son opération de
séduction en direction des femmes, avec la loi sur la parité, le
président Wade a reçu des handicapés qui avaient marché jusque devant
les grilles du palais avec des députés. Un montage politique au cours
duquel il a recommandé deux grandes mesures, dont l’une expose le
service public et l’autre atteste la carence de son fils, Karim, en
tant que ministre des Infrastructures.
Débrouillez-vous pour prendre chacun deux ou trois handicapés dans votre ministère », a lancé aux membres de son gouvernement le président Wade. S’ils s’exécutent c’est une centaine de handicapés qui seront employés. Une goutte d’eau dans une marre. Car, les handicapés se comptent par milliers : il y’a des handicapés physiques et mentaux. Le président semble oublier cette dernière catégorie, qui, certainement ne sera pas recrutée par ses ministres, tout comme les aveugles, les sourds et les muets. Abdoulaye Wade adressait, de fait, un clin d’oeil politique aux handicapés moteurs, dans l’espoir de jouir de leurs bulletins à l’occasion du prochain scrutin présidentiel, auquel il postule à 86 ans et pour un troisième mandat. S’il le décroche, les handicapés seront oubliés. Il avait fait venir les marchands ambulants au palais, puis les mécaniciens et les chauffeurs de taxis. Ses députés lui ont rabattus les handicapés moteurs, après des femmes. Tous déchanteront, malgré ses promesses.
Devant les handicapés moteurs qui s’étaient massés devant les grilles du palais, il a promis une architecture des édifices publics adaptée à leur situation. Il a du coup critiqué son fils Karim, sans s’en rendre compte. Aveuglé par son projet politique, Abdoulaye Wade a oublié que Karim a fait construire des passerelles à hauteur le long de la route de l’aéroport, de l’autoroute et de la Vdn. Si ces infrastructures existent le long de ses axes, pénalisant handicapés et personnes âgées, du côté de la Corniche ouest, même les personnes physiquement bien portantes ne trouvent pas de passerelles sur une distance de plus de 5 kilomètres. En somme, le président Wade a reconnu, sans le vouloir, que les milliards qu’il a fait investir pour la construction des routes ont été détournés, en partie, et n’ont pas tenu en compte la situation des handicapés. Il est vrai qu’il est en train de se rattraper du côté de la Vdn, avec trois passages. Mais ailleurs, les dés sont jetés et ce n’est pas à dix-sept mois de la fin de son mandat qu’il va se rattraper ; surtout qu’entre lui et l’Arabie saoudite, qui avait financé les chantiers confiés à son fils Karim Wade, ce n’est plus le parfait amour.
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