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Plus de 60 partis politiques et organisations de la société civile du Sénégal ont formé un mouvement qui demande au président Abdoulaye Wade de renoncer à sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, ont indiqué samedi plusieurs de ses membres.
"Nous sommes largement plus de 60" partis, associations, ONG de la société civile à avoir créé vendredi "le Mouvement du 23 juin" 2011. "Notre première exigence, c'est que Wade déclare publiquement qu'il renonce à sa candidature" à la présidentielle, a déclaré à l'AFP Me Aïssata Tall Sall, porte-parole du Parti socialiste (PS, opposition).
La date fait référence à la journée de jeudi, marquée par des manifestations d'ampleur dans le pays, ayant tourné à l'émeute à Dakar, contre un projet de réforme constitutionnelle instituant un "ticket présidentiel" -comprenant un président et un vice-président- susceptible d'être élu au premier tour avec seulement 25% des suffrages.
Cette disposition était l'une des plus décriées du projet de loi. Le président Wade a finalement renoncé à le faire voter et le calme est revenu dans le pays.
Le Mouvement du 23 juin regroupe "toutes les composantes actives du pays qui veulent le changement dans la paix, dans le calme", a déclaré samedi sur la radio privée sénégalaise RFM l'ex-Premier ministre Moustapha Niasse, chef de l'Alliance des forces de progrès (AFP, opposition).
"Le peuple s'est levé jeudi pour dire: ça suffit. Si Abdoulaye Wade a l'intelligence de comprendre ce message-là, il doit déclarer publiquement qu'il ne va pas se présenter aux élections en février 2012", a ajouté M. Niasse.
Abdoulaye Wade, 85 ans, a été élu en 2000 pour un mandat de sept ans, puis réélu en 2007 pour cinq ans à la suite d'une modification de la Constitution. Il a annoncé en 2009 qu'il briguerait un nouveau mandat en 2012, suscitant un débat, toujours vif, sur la légalité de sa candidature.
Selon Me Aïssata Tall Sall, la coalition exige aussi "l'arrêt de toutes (les) mesures prises dans le sens de chambouler les règles du jeu électoral" à huit mois de la présidentielle.
Le chanteur-vedette Youssou Ndour et le rappeur Didier Awadi, des célébrités au Sénégal et à l'étranger, ont aussi exhorté le président sénégalais à ne pas briquer un nouveau mandat dans des déclarations sur RFM, un des médias du groupe de presse de M. Ndour.
"Je demande solennellement au président de la République (. . . ) qu'il renonce à sa candidature", a lancé Youssou Ndour, en tournée à l'étranger.
"La majorité des Sénégalais, aujourd'hui, ce qui les inquiète, c'est la validation ou non de la candidature" de M. Wade, qui ne doit "pas mettre la pression sur les juges qui vont valider ou invalider sa candidature", a-t-il estimé.
Pour Didier Awadi, il faudrait que le président "dise clairement qu'il ne va pas se présenter" et "il faut respecter la volonté populaire" exprimée lors des manifestations de jeudi.
"Toute cette agitation, tout ce mouvement populaire (. . . ) disait simplement qu'on ne veut plus de ce régime". "Que M. Wade aille à la retraite, parce que je pense qu'il mérite sa retraite aujourd'hui à 85 ans", a dit le rappeur.
26 Commentaires
Iso
En Juin, 2011 (15:16 PM)Undefined
En Juin, 2011 (15:19 PM)Mon oeil!!!
si vous êtes vraiment sur que le peuple ne veut plus de wade, alors pourquoi s'apesantir sur sa candidature?
Que des tiounés!!!!!!!
Reply_author
En Avril, 2022 (16:33 PM)Undefined
En Juin, 2011 (15:21 PM)C’est le monde lui-même qui veut la métamorphose, telle une nymphe de papillon, qui a dépassé son état de chenille, et lasse de ses temps passés dans son cocon, aspire à plus de liberté et de mouvements. Le temps nymphal a atteint son point culminant et après les divers changements corporels, le papillon est prêt pour son plus bel envol dans la nature. Voila les instants d’ivresse qui tend vers la liberté. Alors, les erreurs vont s’accumuler, mais n’empêche, il arrivera à se frayer son chemin dans les airs. Il résistera à tout, il franchira tous les obstacles, il se fera lutteur et spectateur.
C’est ainsi que le monde est, et le Sénégal est à ce niveau de sa vie, il appelle ses enfants à se lever comme Lat Dior face à Pinet Laprade et ses armées. Il demandera à chacun de nous son sacrifice. Notre Sénégal à son devenir entre nos mains, et nous n’avons pas le droit de laisser des hommes ou des femmes, qui ont un seul but conserver leurs acquis et leurs intérêts politiciens ; des individus prêts à tout détruire pour conserver ce qu’ils ont volé au peuple. Mais je serais Che Guevara combattant toutes formes de domination d’une minorité sur mon peuple. Je serais le gamin Gavroche qui poserait des barricades sur vos autoroutes-tombes que vous peinez à terminer. Je serais ces enfants de l’Intifada et mes pierres porteront les plaintes de mon peuple qui vit dans les ténèbres, et chaque pierre vous serait fatale. Je serais tout homme, toute femme qui se bat pour une cause noble, une cause du peuple. Je suis le Peuple et ce que je donne, je le reprends quand le récipiendaire en fait mauvais usage.
Alors vous qui gouvernez uniquement pour vos poches et non pour l’intérêt populaire, rendez-moi mes institutions, mes armées, mes lois…n’oubliez pas je suis le Peuple, et demain si je le décide, vous dormirez dans les geôles où vous-mêmes, enfermiez les innocents.
Beuguesamarew
Zetron
En Juin, 2011 (15:22 PM)Travaillons
En Juin, 2011 (15:23 PM)Khady
En Juin, 2011 (15:23 PM)Sénégalais
En Juin, 2011 (15:25 PM)Triangle75
En Juin, 2011 (15:29 PM)Je comprends que ses propos peuvent choquer certaines personnes mais pour moi la réaction Me Wade est humaine.
Nous avons enfin un président qui ne cache pas sa personnalité derrière de beaux discours que seule une petite partie des citoyens Sénégalais peuvent comprendre.
désolé pour ceux qui sont pas de mon avis mais moi je dis un grand bravo à Me WADE. Pour ceux qui chantent dans la rue "Y’en a marre" si j'ai un conseil à donner à ces Sénégalais je leur dirai ceci: "longevité au pouvoir en Afrique est synonyme de sagesse et de la téranga".
Ceux qui souhaitent le "dégagement" du sage Wade doivent s'attendre à une petite guerre de divertissement à la Sénégalaise et cela demande de la "Toumbacine*"
NB * LA"TOUMBACINE" vous connaissez ??? Non. Pas grave, c'est le fameux
antivirus dirigé contre la dictature découvert par le capitaine Toumba de la Guinée Konakry .
Administré à dose adulte à un dictateur en début de folie de grandeur, il calme toutes ses envie de rester au pouvoir. Enfin on le retrouvera en
exil présidentiel au BURKINA FASSO. Nous allons garder une petite dose
pour nos amis du Mali, de la Mauritanie, du Cameroune et peut être le Sénégal
au cas où ils seraient infecté par ce virus malveillant.
Abc
En Juin, 2011 (15:29 PM)Caporal Diedhiou
En Juin, 2011 (15:32 PM)Publié le lundi 20 juin 2011 | L'intelligent d'Abidjan
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Reportage à Abidjan dans une ville dévastée par la guerre civile où des milliers d`armes ont été distribuées à de jeunes miliciens
- France2 - 24/4/2011
Dossier
Crise post-électorale 2011
L’écrivain Cheikh Hamidou Kane, l’auteur de ‘‘L’aventure ambiguë’’ a, dans une interview publiée sur SlateAfrique, salué l’intervention des soldats français dans la crise ivoirienne. Ci-dessous un extrait de cet entretien.
Compte tenu de ce qui s’est passé en Guinée, en Côte d’Ivoire et de ce qui risque de se passer en République démocratique du Congo (RDC), peut-on considérer que les élections sont toujours la panacée en Afrique?
Les élections représentent bien la solution. Les bailleurs de fonds et les nations occidentales ont raison d’exiger des élections des leaders africains actuels, qui se réclament de la démocratie mais trichent avec ces réalités. Le tout n’est pas de dire qu’on est démocrate. La démocratie suppose l’existence de contre-pouvoirs, dont bien des leaders politiques africains ne veulent pas. Les populations sont parfaitement mûres. En Côte d’Ivoire, 54% des gens se sont prononcés pour un candidat qui n’était pas Laurent Gbagbo, malgré sa présence au pouvoir pendant dix ans et l’instrumentalisation des différences ethniques et religieuses. La même chose s’est passée en Guinée. Les peuples sont prêts à pratiquer la démocratie et leur aspiration va aller crescendo. Le printemps arabe a montré comment des jeunes ont imposé la révolution. Des jeunes qui ont vécu sous des régimes plus dictatoriaux qu’en Afrique noire.
Va-t-il y avoir un effet de contagion?
Non, mais un effet qui procède d’un mouvement démographique. Dans tous ces pays, en Afrique noire plus encore que dans les pays arabes, les jeunes sont devenus les plus nombreux. Dans quelque temps, la jeunesse africaine sera la plus nombreuse du monde. Il faudra qu’on règle ses problèmes, qu’on l’éduque, qu’on la soigne, qu’on lui trouve du travail.
On ne peut plus laisser ces jeunes errer de ville en ville, errer de continent en continent, aborder les frontières de l’Europe et se faire refouler. Cela ne peut plus continuer.
Aurait-il fallu faire une transition plus longue en Guinée et laisser à la société plus de temps pour se réformer, créer des partis politiques dotés de véritables programmes?
Encore une fois, les peuples sont prêts et comprennent ce qu’est l’alternance politique. Ce sont les leaders politiques modernes qui trichent. Ils trichent avec la règle démocratique qu’ils ont apprise en Occident, mais qu’ils n’utilisent que dans la mesure où elle les arrange, sans les contre-pouvoirs qui font toute la valeur de la démocratie. Les pouvoirs exécutif, parlementaire et judiciaire sont tous repris chez nous dans les mêmes mains présidentielles.
Cela ne peut plus durer. Les peuples n’ont pas besoin qu’on leur fasse des dessins. Je trouve tout à fait valable cette ingérence des pays du Nord et des Nations unies dans les processus électoraux de nos pays. Je ne suis pas de ces intellectuels qui disent que c’est une nouvelle domination de l’Occident sur les anciennes colonies. Ce n’est pas vrai.
J’applaudis des deux mains à ce devoir d’ingérence et aux contrôles qui sont faits. Les gens qui n’en veulent pas, ce sont des tricheurs!
Laurent Gbagbo avait donné son accord pour faire des élections avec l’aide des Nations unies. Au dernier moment, il n’a pas voulu en accepter les résultats.
Avez-vous été déçu par Laurent Gbagbo?
Doublement déçu, parce que Gbagbo n’est pas un président comme les autres. Cet ancien professeur d’université appartient à l’élite intellectuelle. Avant d’accéder au pouvoir, il était pour l’unité africaine, les Etats-Unis d’Afrique et la démocratie. Il a suffi qu’il soit élu pour tourner le dos à tous ces idéaux, pratiquer une politique différente et s’accrocher au pouvoir.
Après deux mandats, dont le deuxième était confisqué, il a voulu rester à la tête du pays, au risque d’entraîner une guerre civile en Côte d’Ivoire. Il a contraint les Africains à avoir recours à l’armée française pour arbitrer le jeu. Cela, de la part d’un intellectuel comme lui, qui prétend être nationaliste…
Est-ce impardonnable?
C’est impardonnable d’avoir triché au point d’avoir obligé les Nations unies et la France à intervenir!
Qu’avez-vous pensé de ces tentatives de médiations africaines qui ont toutes échoué en Côte d’Ivoire?
Elles ont montré l’inefficacité des structures politiques africaines. C’est un échec de l’Union africaine (UA), dans une certaine mesure, malgré la place importante qu’ont joué des organisations sous-régionales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Qu’avez-vous pensé de l’intervention militaire française pour arrêter Laurent Gbagbo?
Elle était nécessaire dans la mesure où, pendant les dix ans où Laurent Gbagbo a exercé le pouvoir, il n’a pas cessé de détourner les ressources budgétaires et le produit de la vente du café et du cacao pour acheter des armes lourdes. Il a armé des milices, en infraction avec les accords de paix qui avaient été signés. De l’autre côté, au Nord, les gens se sont aussi armés, avec moins d’armes lourdes cependant. Si on avait laissé Gbagbo faire, non seulement il aurait contesté les résultats qui lui étaient défavorables, mais il aurait aussi massacré les populations. Il a bien fallu faire intervenir des armées qui avaient les moyens de détruire les armes lourdes aux mains du régime de Laurent Gbagbo. Les Nations unies et la France ont eu tout à fait le droit d’intervenir pour empêcher un génocide. Je regrette que ce soit dû à l’obstination de Gbagbo à pousser la tricherie jusqu’au bout.
La crise ivoirienne n’est-elle pas imputable à feu Félix Houphouët-Boigny, qui a laissé pousser les graines de la discorde et n’a pas bien réglé la question de sa succession?
Au moment où les Français étaient contraints de donner la liberté et l’indépendance en Afrique, Félix Houphouët-Boigny a été le porte-parole de ceux qui ont voulu qu’on ne donne pas l’indépendance à deux fédérations regroupant plusieurs pays de l’Afrique occidentale et équatoriale…Senghor [le premier président du Sénégal, ndlr] avait milité pour cette solution, mais Houphouët-Boigny - trompé en cela par le colonisateur français, qui voulait partir sans partir - a préconisé l’indépendance pays par pays. Il a dit à l’époque qu’il n’y avait pas de raison que la Côte d’Ivoire soit «la vache à lait de l’Afrique occidentale française». Pourtant, la Côte d’Ivoire a été découpée par le colonisateur français et se trouve faite de morceaux de territoires pris à gauche et à droite. Il est injuste de dire que la Côte d’Ivoire est la propriété des gens du Sud. Si elle devenue riche comme elle l’est, c’est parce qu’elle a fait venir des populations du Nord pour travailler dans les plantations de café et de cacao. Depuis qu’elle existe, elle s’est faite ainsi. Houphouët est à l’origine de la marche solitaire de la Côte d’Ivoire par rapport aux autres pays…
Est-il aussi responsable de la marginalisation politique des populations du Nord?
Il a créé un parti politique fédéral, le RDA, où des gens du Nord ont joué un rôle important. Ce parti existait aussi au Soudan français (l’actuel Mali), en Guinée et jusqu’au Tchad. Je ne comprends pas que ce dirigeant, qui a construit sa notoriété et sa force politique sur une dimension fédérale, se soit ensuite retranché dans les frontières de la Côte d’Ivoire. L’ivoirité, ce n’est pas viable. La Côte d’Ivoire ne peut jouer son rôle que si elle s’entend avec les populations et les pays voisins. Au sein de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire a une place prépondérante, mais ce n’est possible que s’il y a une économie intégrée…
N’est-ce pas ironique, d’avoir une crise de cette ampleur, l’année du cinquantenaire des indépendances?
Cette indépendance ne sera complète que lorsque les Africains auront créé un pouvoir politique fédéral ou confédéral…
Vous y croyez vraiment?
J’y crois! La CEDEAO est une étape sur ce chemin. Si cet ensemble avait été doté d’une monnaie et d’une armée, elle aurait pu intervenir en Côte d’Ivoire. Il vaut mieux former les contingents de la Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cédéao (Ecomog), qui existent déjà, pour intervenir dans les conflits internes au continent africain et aider à le protéger des incursions terroristes de tout bord, notamment ceux dans le Sahara. Il faut donner une force militaire importante, des outils, des armes et leur permettre de se poser en arbitre.
Beuga Sama Rew
En Juin, 2011 (15:32 PM)Caporal Diedhiou
En Juin, 2011 (15:36 PM)Publié le lundi 20 juin 2011 | L'intelligent d'Abidjan
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L’écrivain Cheikh Hamidou Kane, l’auteur de ‘‘L’aventure ambiguë’’ a, dans une interview publiée sur SlateAfrique, salué l’intervention des soldats français dans la crise ivoirienne. Ci-dessous un extrait de cet entretien.
Compte tenu de ce qui s’est passé en Guinée, en Côte d’Ivoire et de ce qui risque de se passer en République démocratique du Congo (RDC), peut-on considérer que les élections sont toujours la panacée en Afrique?
Les élections représentent bien la solution. Les bailleurs de fonds et les nations occidentales ont raison d’exiger des élections des leaders africains actuels, qui se réclament de la démocratie mais trichent avec ces réalités. Le tout n’est pas de dire qu’on est démocrate. La démocratie suppose l’existence de contre-pouvoirs, dont bien des leaders politiques africains ne veulent pas. Les populations sont parfaitement mûres. En Côte d’Ivoire, 54% des gens se sont prononcés pour un candidat qui n’était pas Laurent Gbagbo, malgré sa présence au pouvoir pendant dix ans et l’instrumentalisation des différences ethniques et religieuses. La même chose s’est passée en Guinée. Les peuples sont prêts à pratiquer la démocratie et leur aspiration va aller crescendo. Le printemps arabe a montré comment des jeunes ont imposé la révolution. Des jeunes qui ont vécu sous des régimes plus dictatoriaux qu’en Afrique noire.
Va-t-il y avoir un effet de contagion?
Non, mais un effet qui procède d’un mouvement démographique. Dans tous ces pays, en Afrique noire plus encore que dans les pays arabes, les jeunes sont devenus les plus nombreux. Dans quelque temps, la jeunesse africaine sera la plus nombreuse du monde. Il faudra qu’on règle ses problèmes, qu’on l’éduque, qu’on la soigne, qu’on lui trouve du travail.
On ne peut plus laisser ces jeunes errer de ville en ville, errer de continent en continent, aborder les frontières de l’Europe et se faire refouler. Cela ne peut plus continuer.
Aurait-il fallu faire une transition plus longue en Guinée et laisser à la société plus de temps pour se réformer, créer des partis politiques dotés de véritables programmes?
Encore une fois, les peuples sont prêts et comprennent ce qu’est l’alternance politique. Ce sont les leaders politiques modernes qui trichent. Ils trichent avec la règle démocratique qu’ils ont apprise en Occident, mais qu’ils n’utilisent que dans la mesure où elle les arrange, sans les contre-pouvoirs qui font toute la valeur de la démocratie. Les pouvoirs exécutif, parlementaire et judiciaire sont tous repris chez nous dans les mêmes mains présidentielles.
Cela ne peut plus durer. Les peuples n’ont pas besoin qu’on leur fasse des dessins. Je trouve tout à fait valable cette ingérence des pays du Nord et des Nations unies dans les processus électoraux de nos pays. Je ne suis pas de ces intellectuels qui disent que c’est une nouvelle domination de l’Occident sur les anciennes colonies. Ce n’est pas vrai.
J’applaudis des deux mains à ce devoir d’ingérence et aux contrôles qui sont faits. Les gens qui n’en veulent pas, ce sont des tricheurs!
Laurent Gbagbo avait donné son accord pour faire des élections avec l’aide des Nations unies. Au dernier moment, il n’a pas voulu en accepter les résultats.
Avez-vous été déçu par Laurent Gbagbo?
Doublement déçu, parce que Gbagbo n’est pas un président comme les autres. Cet ancien professeur d’université appartient à l’élite intellectuelle. Avant d’accéder au pouvoir, il était pour l’unité africaine, les Etats-Unis d’Afrique et la démocratie. Il a suffi qu’il soit élu pour tourner le dos à tous ces idéaux, pratiquer une politique différente et s’accrocher au pouvoir.
Après deux mandats, dont le deuxième était confisqué, il a voulu rester à la tête du pays, au risque d’entraîner une guerre civile en Côte d’Ivoire. Il a contraint les Africains à avoir recours à l’armée française pour arbitrer le jeu. Cela, de la part d’un intellectuel comme lui, qui prétend être nationaliste…
Est-ce impardonnable?
C’est impardonnable d’avoir triché au point d’avoir obligé les Nations unies et la France à intervenir!
Qu’avez-vous pensé de ces tentatives de médiations africaines qui ont toutes échoué en Côte d’Ivoire?
Elles ont montré l’inefficacité des structures politiques africaines. C’est un échec de l’Union africaine (UA), dans une certaine mesure, malgré la place importante qu’ont joué des organisations sous-régionales comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Qu’avez-vous pensé de l’intervention militaire française pour arrêter Laurent Gbagbo?
Elle était nécessaire dans la mesure où, pendant les dix ans où Laurent Gbagbo a exercé le pouvoir, il n’a pas cessé de détourner les ressources budgétaires et le produit de la vente du café et du cacao pour acheter des armes lourdes. Il a armé des milices, en infraction avec les accords de paix qui avaient été signés. De l’autre côté, au Nord, les gens se sont aussi armés, avec moins d’armes lourdes cependant. Si on avait laissé Gbagbo faire, non seulement il aurait contesté les résultats qui lui étaient défavorables, mais il aurait aussi massacré les populations. Il a bien fallu faire intervenir des armées qui avaient les moyens de détruire les armes lourdes aux mains du régime de Laurent Gbagbo. Les Nations unies et la France ont eu tout à fait le droit d’intervenir pour empêcher un génocide. Je regrette que ce soit dû à l’obstination de Gbagbo à pousser la tricherie jusqu’au bout.
La crise ivoirienne n’est-elle pas imputable à feu Félix Houphouët-Boigny, qui a laissé pousser les graines de la discorde et n’a pas bien réglé la question de sa succession?
Au moment où les Français étaient contraints de donner la liberté et l’indépendance en Afrique, Félix Houphouët-Boigny a été le porte-parole de ceux qui ont voulu qu’on ne donne pas l’indépendance à deux fédérations regroupant plusieurs pays de l’Afrique occidentale et équatoriale…Senghor [le premier président du Sénégal, ndlr] avait milité pour cette solution, mais Houphouët-Boigny - trompé en cela par le colonisateur français, qui voulait partir sans partir - a préconisé l’indépendance pays par pays. Il a dit à l’époque qu’il n’y avait pas de raison que la Côte d’Ivoire soit «la vache à lait de l’Afrique occidentale française». Pourtant, la Côte d’Ivoire a été découpée par le colonisateur français et se trouve faite de morceaux de territoires pris à gauche et à droite. Il est injuste de dire que la Côte d’Ivoire est la propriété des gens du Sud. Si elle devenue riche comme elle l’est, c’est parce qu’elle a fait venir des populations du Nord pour travailler dans les plantations de café et de cacao. Depuis qu’elle existe, elle s’est faite ainsi. Houphouët est à l’origine de la marche solitaire de la Côte d’Ivoire par rapport aux autres pays…
Est-il aussi responsable de la marginalisation politique des populations du Nord?
Il a créé un parti politique fédéral, le RDA, où des gens du Nord ont joué un rôle important. Ce parti existait aussi au Soudan français (l’actuel Mali), en Guinée et jusqu’au Tchad. Je ne comprends pas que ce dirigeant, qui a construit sa notoriété et sa force politique sur une dimension fédérale, se soit ensuite retranché dans les frontières de la Côte d’Ivoire. L’ivoirité, ce n’est pas viable. La Côte d’Ivoire ne peut jouer son rôle que si elle s’entend avec les populations et les pays voisins. Au sein de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire a une place prépondérante, mais ce n’est possible que s’il y a une économie intégrée…
N’est-ce pas ironique, d’avoir une crise de cette ampleur, l’année du cinquantenaire des indépendances?
Cette indépendance ne sera complète que lorsque les Africains auront créé un pouvoir politique fédéral ou confédéral…
Vous y croyez vraiment?
J’y crois! La CEDEAO est une étape sur ce chemin. Si cet ensemble avait été doté d’une monnaie et d’une armée, elle aurait pu intervenir en Côte d’Ivoire. Il vaut mieux former les contingents de la Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la Cédéao (Ecomog), qui existent déjà, pour intervenir dans les conflits internes au continent africain et aider à le protéger des incursions terroristes de tout bord, notamment ceux dans le Sahara. Il faut donner une force militaire importante, des outils, des armes et leur permettre de se poser en arbitre.
Abdoulahde
En Juin, 2011 (15:37 PM)Na Dem.
Nous ne voulons olus de ce monstre president.
Joobajubba
En Juin, 2011 (15:37 PM)Beugue Sa Rew
En Juin, 2011 (15:39 PM)VIGILANCE, NE BAISSONS JAMAIS LES BRAS. LA VIE EST UNE LUTTE SANS ARRET
émigre
En Juin, 2011 (15:40 PM)D autre part son fils est sénégalais comme les autres .Karim a tout ce qu illui faut pour montrer qu il est apte a diriger notre pays.le ministère le plus important qu il occupe avec ses plan s takkal n arrive pas a jouer le vrai rôle qui lui est dévolu.pir Karim et bande Sarkozy se permettent de faire de prêts en plus de tous les autres auparavant,sur le dos des sénégalais.chers citoyens ,dégageons les avant qu il ne soit trop tard
Nix
En Juin, 2011 (15:40 PM)Rénonce à cette cadidature wade
Reply_author
En Avril, 2022 (17:31 PM)Là bas Laser = Matraque
Reply_author
En Avril, 2022 (17:37 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (18:17 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (18:32 PM)Alors jouons fair play
Pute Mariame Aidara
En Juin, 2011 (15:45 PM)Safene
En Juin, 2011 (15:49 PM)sur des sytemes autonomes genre groupe. vivre sans electricite passe encore on sait que ca va durer. mais sans eau cela deviens tres dur j'imagine que c'est le cas ds pludeurs localités .tout est entrain de foutre le camp l'energie est morte,l'eau a tarit les terres sont entre les mains des riches citadins qui viendra nous sauver
Dièngoumanne
En Juin, 2011 (16:03 PM)Le Tireur Embusque
En Juin, 2011 (16:33 PM)IL N YA QUE DANS LA REPUBLIQUE DES SENEGALAIS QU ON TROUVE UNE FAMILLE DE QUATRE (4)PERSONNES QUI POSSEDE TROIS AVIONS ':
1- ABDOULAYE WADE : Pointe Sarene
2- VIVIANE WADE ( FRANCAISE) : Pointe Sangomaar
3-KARIME WADE( Ministre fils de Wade) : Un Falcon 50 Jet
Est ce que ca fait pas honte ca pour un PAYS PAUVRE TRES ENDETTE parmi les 15 derniers de la planete ???
Zal
En Juin, 2011 (18:23 PM)Ndiaye 9
En Juin, 2011 (18:24 PM)La prochaine etape c.est MALABO lors du sommet de lunion africaine.
tous pour une internationalisation de la lutte.
Xeme
En Juin, 2011 (19:20 PM)Boussere
En Juin, 2011 (20:40 PM)Ou est ce que vous avez vu dans le monde un président agé de 90 ans ??????????????????????? diriger un pays ? De qui se moque t"on ? AH J'OUBLIAI EN AFRIQUE TOUT EST PERMIS.
L'AFRIQUE EST MALADE DE SON PERSONNEL POLITIQUE .
Pour WAQE , rien que son âge est un frein pour le développement - mais les gars un président doit être apte physiquement pour diriger un pays, walla bok ??????
Ces temps ci vous l'avez remarqué WADE ne se déplace jamais sans KARIM , ce dernier sait que son père est malade , c"est pouquoi il le suit de très près au cours de ses déplacements et le surveille comme du lait sur le feu... Abdoulaye WADE sait que même s'il est élu , il ne pourrait pas tezrminer son mandat à cause de son age avancé et de sa maladie - c'est ce qui explique le ticket présidentiel ..
REFLECHISSEZ BON SANG !!
Samory Aw
En Juin, 2011 (11:55 AM)Participer à la Discussion