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Et au milieu d’eux, Amath Dansokho. A la fin de la réunion, il est resté dans son salon pour suivre le point de presse et en profiter pour faire la revue de la presse. Le visage tuméfié, le regard fuyant, la fatigue se lit dans le comportement du leader du Parti de l’indépendance (Pit). Chemise bleu-ciel débraillée, pantalon bleu de nuit, pantoufles aux pieds, mâchant quelque chose, le maire de Kédougou se déplace langoureusement dans son salon. En ce moment, il devait se trouver à Paris pour des raisons médicales. Car, comme il l’avait d’ailleurs fait savoir aux éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), il avait un rendez-vous médical le 13 avril à Paris. Mais pour ces raisons judiciaires, il ne s’est pas déplacé pour ce rendez-vous.
Un fait que les leaders de la Cpa n’ont pas manqué d’évoquer hier. Ils mettent en garde les autorités judiciaires par rapport à la santé du député Amath Dansokho. «La justice sera tenue pour responsable de tout ce qui adviendra» prévient le Pr Madior Diouf. Le porte-parole du jour estime que la justice pouvait attendre jusqu’à son retour pour lui donner une citation, car «le médecin ne donne pas de rendez-vous à un malade sans raison». Restant sur cette citation directe, la Cpa a décidé de lever le bouclier humain qu’il avait formé autour de Dansokho et de le laisser aller répondre au juge. Cependant elle dénonce l’ingérence de la justice dans la chose politique. Pour le Pr Diouf, «on ne gouverne pas un pays avec des barouds d’honneur». Mieux, les discours politiques ne doivent pas être sanctionnés par des convocations de la Dic.
En tout cas, en attendant la suite, les leaders de la Cpa ont décidé de se mobiliser en permanence jusqu’au jour du jugement.
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