INVESTISSEMENT - Après les motos-taxis : Serigne Mboup veut créer 66 000 nouveaux emplois

Un coup de pouce non négligeable au Tgp de Me Wade est venu de l’homme d’affaires Serigne Mboup, le directeur général du Consortium commercial Bara Mboup (Ccbm).

Il a annoncé, le vendredi dernier, le lancement d’un ensemble de projets, en mesure de  créer plus de 60 000 projets, pour un montant de 34 milliards de francs Cfa. M. Mboup s’exprimait lors du lancement du projet de modernisation des motos-taxis, qui s’est tenu au Palais de la République, présidé par Me Wade.

Il s’agit de remplacer notamment les motos-taxis qui circulent à Kaolack et Fatick, par des tricycles dans lesquels les passagers sont installés de manière un peu plus confortable. L’ambition de la Ccbm et de l’Etat est que ces nouveaux moyens de transport remplacent progressivement les pousse-pousse traditionnels, tractés par la force d’homme ou tirés par la traction animale. Pour Serigne Mboup, il y a là, rien que pour Dakar, l’opportunité de «générer ou consolider 3000 emplois plus valorisants».

Le Maire de la Ville de Dakar, aurait déjà acquis une centaine de ces tricycles, qui sont destinés à des Associations culturelles et sportives. Le député et homme d’affaires Mor Maty Sarr, a aussi retenu l’un de ces engins, lors de la présentation au Palais, pour le transport des produits de ses boutiques. Serigne Mboup, enthousiasmé sans doute par l’intérêt manifesté par les mairies de Kaolack et de Saint-Louis, s’est laissé à annoncer les 66 000 emplois qu’il prévoit. Il les voit se déployer notamment, dans la distribution commerciale, «l’agriculture, les Easy Boutiques, l’encadrement des marchands ambulants, le transport et le ramassage des ordures ménagères». Ces projets verraient le jour grâce aux financements qu’accorderait une structure de micro finance que la Ccbm veut mettre en place.

Serigne Mboup ayant eu à ce jour, l’art de transformer en or tous les projets qu’il a touchés, on ne peut remettre en doute ses capacités à mettre en œuvre ses projets. Il faut juste lui souhaiter d’avoir pris la véritable mesure des embûches qui l’attendent dans les domaines auxquels il veut s’attaquer. Il est néanmoins certain que si ces projets se réalisaient même à moitié, il n’y aurait pas que Me Wade pour l’en féliciter. Le sous-emploi est un problème si sérieux au Sénégal que personne ne pense en laisser la lutte aux seuls pouvoirs publics.