Le comité pour la libération d’El Malick Seck n’est pas satisfait du comportement du comité de défense pour les journalistes. Un reporter, Maké Dagnokho entame une grève de la faim.
Une grève de la faim. C’est ce qu’a entamé, depuis hier, Maké Dagnokho, journaliste reporter à « 24 Heures Chrono » pour réclamer la libération de son directeur de publication El Malick Seck. Il a déclaré lors de la réunion qu’il va entamer une grève de la faim tout en accusant le Président Wade d’être responsable de ce qui lui arrivera durant cette grève de la faim.
Lors de cette rencontre, les amis d’El Malick ont qualifié son incarcération comme « une violation très grave de liberté» et « d’atteinte aux droits les plus élémentaire ». Toutefois, ils ont fustigé le comportement du comité de défense des journalistes qui, selon eux, « ont lâché El Malick au moment où il fallait faire face ». Selon eux, le comité pour la défense des journalistes «n’est pas sûr d’avoir apporté un soutien beaucoup plus résolu dans cette affaire au directeur de publication de 24 heures chrono. Le fait de le lâcher à un moment crucial, c’est-à-dire au moment où il fallait précisément faire face, n’est pas bien. Et faire face autant qu’on le fait pour le cas du journal « Le quotidien ». Ce qui fera dire à M. Jacques Habib Sy, membre de la société civile, que « c’est un précédent dangereux d’instaurer une commission du deux poids deux mesures dans le traitement des affaires qui viennent sur la table de la société civile et de la presse en ce qui concerne les violations dont les journalistes, les journaux font l’objet depuis quelque temps ». Pour le comité pour la défense d’El Malick, « ce combat est un combat qui appartient à l’ensemble du peuple sénégalais » parce que, poursuit le comité, « quelque part, quand on empêche à une seule fraction de cette partie d’avoir accès à l’information alternative ou à l’information tout court à laquelle elle à droit, je crois qu’on est en train de tordre le cou à la démocratie et de lui porter gravement atteinte». Mieux, le comité dira que l’information «est un droit quintessenciel qui est reconnu par la constitution ». Il a appelé le Synpics à plus de vigilance « parce qu’il devra prendre en compte l’intérêt de ses membres ». Le comité a exigé la libération d’El Hadj Malick qui, selon eux, est un prisonnier politique tout en jugeant la fermeture du journal d’arbitraire car, selon les membres du comité, «On n’est jamais allé si loin dans la violation des droits de l’homme au Sénégal ».
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