Les femmes des partis membres de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) avaient décidé de battre le macadam ce mardi pour protester contre l’attribution au président Abdoulaye Wade du prix Houphouët-Boigny pour la paix. Malheureusement pour Aminata Mbengue Ndiaye (Parti socialiste) Elène Tine (Alliance des forces de progrès) et les autres, le préfet de Dakar a tout bonnement décidé d’interdire la marche des femmes de la Cpa.
Un droit pourtant reconnu par la loi fondamentale du Sénégal, c’est-à-dire la Constitution. Selon Elène Tine que nous avons joint au téléphone, le préfet de Dakar se trompe d’adresse s’il pense que ce sont les femmes de la Cpa qui vont perturber l’ordre public. "Ce sont les libéraux et les femmes libérales qui nous administrent tous les jours des cours de violence. Nous sommes des responsables et je ne vois pas comment on peut troubler l’ordre public", déclare-t-elle. Toutefois, malgré l’interdiction de leur marche, les femmes de la Cpa compte bien se faire entendre ce mardi. C’est ainsi qu’elles ont décidé de se retrouver à la maison Léopold Sédar Senghor du Parti socialiste (Ps) pour un concert de casseroles. Une façon, pour elles, de dire non à l’attribution du prix Houphouët-Boigny au président Abdoulaye Wade. En même temps que leurs camarades de l’opposition qui manifestent à Paris où Wade reçoit son prix ce mardi 16 mai. Sans doute le prix le plus controversé de l’histoire de l’Unesco.
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