C’est à un véritable réquisitoire contre certaines personnes qui font partie aujourd’hui du cercle restreint de militants qui entourent Me Wade, que se sont livrés hier le collectif des anciens de l’Ujtl autour d’une conférence sur le thème : «Lecture des 35 ans après la création du Pds, bilan et perspectives». Avec comme invité d’honneur Meissa Sall sénateur, les membres du collectif sont d’avis que le Pds a laissé au bas de l’échelle un bon nombre de militants qui ont lutté aux côtés de Wade alors qu’il était dans l’opposition. Ils ont parlé de bilan mitigé, car selon le modérateur, «Me Wade est aujourd’hui entouré par ceux qui voulaient le tuer hier».
En tant qu’invité d’honneur et modérateur de la conférence Meissa Sall n’a pas dérogé à la règle. N’ayant pas sa langue dans sa poche, il a tiré dans tous les sens sur ceux qui se prévalent aujourd’hui être les compagnons de Me Wade, alors que lorsque ce dernier était dans l’opposition, ils ont choisi les prairies vertes pour le brocarder tout bout de champ. Fidèle à son statut d’ancien du Pds et d’ancien membre de sécurité de Me Wade, Meissa Sall enfonce le clou. «Il y a des libéraux autour de Wade qui ont un pas au Pds et un autre au Ps». Ce qui fait dire à Assane Kébé, le coordonnateur du collectif des anciens de l’Ujtl, que «ceux qui sont aujourd’hui autour de Me Wade, ne faisaient pas partie de ceux qui ont lutté à ses côtés lors de ses combats d’opposants qui lui ont valu la prison». Et d’ajouter que «ceux qui ont milité au Pds à l’âge de vingt ans n’ont pas bénéficié des retombées de l’arrivée du Pds au pouvoir». Reprenant la parole l’ancien flic, aujourd’hui sénateur soutient que «ce sont ceux qui ont voulu tuer Wade, ceux qui l’avait combattus qui l’entourent aujourd’hui». Chose suffisante au regard de Assane Kébé pour déclarer que beaucoup de choses restent à faire pour que les militants authentiques se retrouvent dans le parti. Fort de ce constat, le collectif des ancien de l’Ujtl considèrent que des mesures idoines doivent être prises par celui qu’il regarde comme étant la seule constante, à l’occurrence leur secrétaire général national. Et celles-ci ne sauraient à en croire Assane Kébé et Cie, se limiter à des renvois du gouvernement des personnes coupables. A propos du grand parti présidentiel voulu par Me Wade et qui agite les débats au Pds, le collectif des anciens de l’Ujtl, croient mordicus que «seul un congrès pourrait faire passer le Pds au Pds-L. Puis, organiser un séminaire pour réviser les textes du Pds conformément à l’article 32 de son règlement afin de le réadapter au contexte actuel de l’évolution du parti». Relativement au dialogue politique national, le CAUJTL salue l’initiative maintes fois renouvelée par le Président de la République, mais considère que le dialogue politique devrait d’abord se faire à l’intérieur du Pds où les frustrations et le découragement finissent de démobiliser les militants. Au finish, l’urgence pour le parti selon le collectif est aussi de s’occuper de ses oubliés de l’alternance et de réparer toutes les injustices, commises consciemment ou non, par la commission nationale d’investiture qui a encadré les dernières élections locales.
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