En match comptant pour la dernière journée des éliminatoires combinées de la Can et du Mondial 2010, les Lions affrontent cet après-midi, vers les coups de 16h, les Scorpions de la Gambie. Un match couperet où un résultat autre que la victoire sera synonyme d'élimination. Les Lions dos au mur avec toute une génération 2002 qui risque de mourir à jamais dans les méandres des oubliés sportifs du Sénégal n'auront pas droit à l'erreur.
Depuis son épopée glorieuse en Asie dans le cadre du Mondial 2002, toutes les rencontres du Sénégal sont sous haute pression. Quel que soit l'adversaire. Mais celle-ci qui l'oppose cet après-midi aux Scorpions le sera davantage. En 2003, lors de leur dernière rencontre qualificative à la Can 2004, le Sénégal cherchait tout simplement la première place de son groupe. Contre le Togo en 2005, un nul aurait suffi pour une qualification à la Can 2006. Même si le Mondial était déjà perdu. Mais pour cette présente, tout résultat autre que la victoire sera simplement synonyme d'élimination à tous les niveaux. Le Sénégal est même plutôt engagé dans la bataille pour faire partie des huit meilleurs deuxièmes. Donc, des équipes repêchées. Ce qui donne un enjeu capital à cette rencontre capitale. Un enjeu dont la tendance mène vers un calcul serré qui, au-delà de la rencontre en tant que telle, met en vedette les carrières, pour ne pas simplement dire l'avenir de toute une génération de joueurs qui, adulés, aimés et choyés par tout un Peuple, pourrait connaître la pire des fins. Sans aucune gloire et sortie par la petite porte.
En effet, ils sont nombreux aujourd'hui ces Lions-là qui ne jouent plus pour le Sénégal, mais plutôt pour leur avenir. De El Hadji Diouf, en passant par Tony Sylva, Henri Camara, Diagne Faye, Nguirane Ndaw, Frédéric Mendy, Ibou Faye, Ousmane Ndoye, Fadiga, ... et même ces autres-là qui n'ont pas été convoqués et qui l'espèrent encore, à savoir Omar Daf, Amdy Faye, Ferdinand Coly, Pape Malick Diop, Pape Bouba Diop... la logique est la même : si le Sénégal perd ou est éliminé cet après-midi, c'est la mise à mort réelle de leur carrière internationale. Une chose que le capitaine Gambien Ebou Sillah a tenu à rappeler, hier : "si on ne gagne pas, moi je sais que ma carrière internationale est terminée. Pour une fois au moins, je veux participer à une phase finale de Can ou de Mondial. Et je compte saisir l'occasion ce soir ici même".
Un défi qui doit bien en appeler d'autres de la part des Lions qui, après le nul synonyme de défaite contre le Togo, le 18 juin 2005 (2 à 2), la dernière défaite de Blida le 5 septembre 2008, le nul 2 à 2 du 14 juin 2008 à Monrovia, se savent attendus par tout un Peuple de contribuables sénégalais qui, malgré les difficultés et la cherté de la vie, n'a jamais lésiné sur aucun moyen pour les entretenir royalement. Pour preuve, remboursés hier de tous leurs frais de voyages soit 1,7 million de Fcfa pour chacun, ce match en plus a coûté la bagatelle de 160 millions de Fcfa. Seule une victoire et rien qu'une victoire est à même de faire oublier tout cela.
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