Depuis quelques temps, la presse nationale fait état de mouvements de soutien qui sont en train d’être installés un peu partout à Dakar et à l’intérieur du pays par des proches de Karim Wade, président de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) et fils du président de la République Abdoulaye Wade. Il s’agit en fait de mouvements de soutien qui entrent dans le cadre d’un vaste réseau dénommé Génération du concret et formé autour de la personne de Karim Wade que d’aucuns présentent comme le successeur de son père à la tête de l’Etat, mais aussi du Parti démocratique sénégalais (Pds). Seulement, jusqu’ici, Karim Wade s’était gardé de donner un quelconque signe pouvant montrer qu’il avait quelque ambition politique. Même si le climat délétère qui règne entre ses partisans et ceux du Premier ministre Macky Sall est devenu un simple secret de Polichinelle.Toutefois, les ambitions politiques que l’on prête à Karim Wade semblent se préciser de jour en jour. Même s’il se contente toujours de dire : "J’ai de l’ambition pour mon pays". En effet, dans sa livraison de ce lundi, le journal Walf Grand-place révèle que des proches de Karim Wade ont pris langue avec des jeunes militants du parti Rewmi d’Idrissa Seck. "Karim recrute chez Idi pour densifier son réseau de souteneurs", a en effet écrit Walf Grand-place dans sa livraison de ce lundi. Le journal indique même que de nombreux jeunes de Rewmi qui se sentent frustrés par la gestion de leur parti ont reçu des promesses de bourses d’études à l’étranger de la part de responsables de la Génération du concret structurée autour de la personne de Karim Wade. Déjà que de jeunes responsables de Rewmi ont donné leur accord pour rejoindre le camp du fils du président de la République et ont reçu pour mission de sillonner leurs bases respectives afin de convaincre leurs camarades à suivre la même voie. Pis pour le parti d’Idrissa Seck, de hauts responsables comme la vice-présidente Awa Guèye Kébé sont annoncés sur le départ. Ces manoeuvres des partisans de Karim Wade poussent beaucoup d’observateurs à s’interroger sur les vraies intentions du fils du président de la République qui gère d’ailleurs l’essentiel du grand projet du régime de son père. S’y ajoute le retour aux affaires de personnes hostiles au Premier ministre Macky Sall comme Samuel Sarr, ancien directeur de la Senelec qui a été nommé récemment ministre de l’Energie. A ces manoeuvres, il faudra peut-être ajouter les réseaux de marabouts comme Ahmed Khalifa Niasse nommé ministre chargé de la nouvelle ville, mais aussi Serigne Modou kara Mbacké, président du Parti de la vérité pour le développement (Pvd) qui vient de faire de Karim Wade, le président d’honneur de son orchestre. C’est donc dire que calmement, mais aussi sûrement, le fils du président est en train de poser les jalons qui lui permettront peut-être de s’engager dans la course pour la succession de son père.
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