MOBILISATION DE FONDS POUR LUTTER CONTRE LA PAUVRETE : Wade propose l’utilisation des intérêts bancaires prohibés par la charia

Il y a beaucoup de pays membres de l’Oci qui sont développés. Mais il y a aussi beaucoup de pays membres de l’Oci qui sont pauvres. Ce qui, aux yeux des chefs d’Etat, doit être rectifié avec la mise en place d’un fonds de lutte contre cette pauvreté. Pour la mobilisation de ces fonds Me Wade, propose que les intérêts de l’argent placé dans les banques occidentales soient rapatriés et utilisés.

La question de la solidarité entre Etats membres de l’Organisation de la conférence islamique est plusieurs fois revenue dans les interventions, hier lors de l’ouverture du sommet. Car une des valeurs cardinales de l’Islam reste la solidarité (le partage). Et c’est dans le sens que le nouveau partenariat économique a été inscrit dans la charte révisée de l’Oci. Mieux, l’instauration d’un fonds de lutte contre la pauvreté et pour le développement de l’Afrique, fait partie des recommandations de la nouvelle charte. Et d’après Cheikh Tidiane Gadio, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, l’Oci a besoin pour ces fonds de 11 milliards de dollars. Et pour la collecte de cette somme, le nouveau président de l’Oci a déjà trouvé la solution. Me Wade a expliqué que plusieurs pays membres de l’Oci ont beaucoup de fonds placés dans les banques occidentales. Et ses fonds génèrent des intérêts, estimés à des centaines de milliards de dollars. Mais ces intérêts sont considérés dans la religion musulmane comme de l’argent prohibé. Me Wade propose que ces intérêts soient versés dans le fonds de lutte contre la pauvreté. A propos de ce fonds, l’Arabie saoudite a déjà versé un milliard de dollars. De même que la banque islamique de développement. Et il est aussi rapporté que le Sénégal a versé un million de dollars. Me Wade a lancé un appel en direction des pays membres de l’Oci pour qu’il participe à ce fonds. Toujours dans le cadre du nouveau partenariat économique, et social, Me Wade a invité les pays membres de l’Oci à investir davantage dans les pays africains frappés par l’extrême pauvreté et sans distinction de religion. Mais surtout de procéder à un véritable échange de savoir. Car le monde musulman a toujours été au-devant de la scène en termes de sciences et de technologie. La question de la détérioration de l’environnement a aussi été abordée par les chefs d’Etat. Qui demandent des actes dans ce sens pour protéger davantage la nature.