
Depuis plusieurs années, la banlieue et quelques quartiers de la capitale pataugent dans les eaux. Même constat, dans d’autres localités du pays, frappées par un cycle d’inondations. Et, jusque-là, des solutions probantes ne sont pas encore réellement proposées aux inondés pour vivre dans un cadre salubre, loin des eaux envahissantes. Même si le plan « Jaxaay » a été mis en branle pour solutionner à moitié ce récurrent problème, il apparaît clair que les autorités ne savent plus où donner de la tête afin que les inondations soient un vieux souvenir. Seulement, tel n’est pas encore le cas à un moment où l’hivernage frappe aux portes de Dakar. Les discours se multiplient, et les actes concrets ne sont pas encore du concret. Et, comme disait Gustave Lebon, « les volontés faibles se traduisent par des discours ; les volontés fortes par des actes ». Comme quoi, il n’y a pas pour le moment des prises de position qui augurent des lendemains meilleurs pour les populations de la banlieue. Mais, comment faire face aux inondations ? Question que se posent Wade et ses lieutenants. Qui, d’ailleurs, selon certaines informations auraient (trouvé) la solution. Et pour cause. Les mêmes sources d’avancer le « recrutement » de personnes aux connaissances ésotériques pour « barrer » la pluie. Nos interlocuteurs de revenir à la charge arguant que même un groupe serait « venu du pays d’Ariel Sharon » pour des coups de perles. Objectif : éviter le « déluge » à Dakar. Seulement, de nous renseigner qu’un tel coup « ne peut marcher puisqu’un essai de cette nature avait été faite, mais avec les résultats que tout le monde connaît ». Pour rappel, comme les années précédentes, Dakar avait enregistré l’année dernière des quantités de pluie assez importantes. « Tous les moyens sont bons pour chercher des solutions que l’on ne trouve pas, même croire que l’on peut arrêter ou diminuer la pluie en usant de pratiques mystiques » ont renchéri nos interlocuteurs qui pensent savoir que l’eau a fini de causer un stress hydrique chez Wade et son régime surtout que ce sera au lendemain de l’hivernage que va se tenir la présidentielle. Toutefois, ils ont reconnu que l’inverse peut se produire. « Quand il ne pleut pas et qu’il devrait normalement pleuvoir, il y a toujours des prières à faire pour faire venir la pluie. Mais, le contraire, c’est du jamais vu », jugent nos interlocuteurs. Une démarche, qui dégage une odeur humoristique qui pousserait à se demander qui propose et qui dispose ?
Oustaz Mbaye Touré Thiam islamologue : « Cela peut se faire à une seule condition… »
De l’avis de l’oustaz Mbaye Touré Thiam, de telles pratiques ne sont pas possibles. En ce sens que le jour de la naissance de la personne, de sa mort et celui du jugement dernier est du domaine de Dieu. « Alors, qu’il pleuve ou qu’il ne pleuve, c’est encore du domaine de Dieu », a indiqué l’islamologue. « Soutenir que cela est possible, c’est donc mentir. Ce qui l’islam condamne », a-t-il jugé. Non sans relever que la pluie a une saison. De ce fait, poursuit-il, que les gens fassent des prières ou pas, la pluie sera au rendez-vous, ne serait-ce qu’un jour, bien qu’il existe des hommes de Dieu connus et reconnus qui demandent la formulation de prières pour un bon hivernage, surtout quand la pluie tarde à tomber. « Cela est arrivé plusieurs fois au Sénégal avec des exemples patents », a expliqué Mbaye Touré Thiam. Mais, de noter que Dieu peut accorder très vite les sollicitations de personnes qui ne croient pas en Lui et en son prophète. Ceci, pour éviter « l’odeur nauséabonde de leurs bouches, car ils en ont en toute réalité. C’est une manière pour Dieu de s’en débarrasser très vite en leur faisant voir ce qu’ils demandent. Mais, c’est encore beaucoup plus profond d’un point de vue spirituel que le temporel ignore ».
Abdoulaye Mbow
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