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Il constate en le déplorant que le président de la République s'est livré à la présentation d'un cortège de vœux pieux et n'a pas daigné traiter la question cruciale du train de vie dispendieux de l'Etat et des dérives anti-démocratiques.
Pis, « en brandissant fièrement les trois lois qui ont marqué pour lui ses dix ans de règne dévastateurs à tous points de vue, Me Wade cite la suppression de la peine de mort, la loi assimilant l'esclavage à un crime contre l'humanité qui vient d'être votée et la loi annoncée sur la parité intégrale ».
Toutefois, note le Bp « cette mémoire sélective n'empêche pas les Sénégalais de penser notamment à la loi Ezzan qui, tel un pendant du Monument dit de la Renaissance, est l'exemple achevé d'une démocratie en errance qui encourage le crime et l'impunité ». Au demeurant, les grèves répétées dans le secteur de la justice trahissent l'état anémique de notre démocratie ».
Sur le plan économique et social, rapporte le communiqué, « la satisfaction feinte du régime en place se heurte à l'opacité qui a entouré la construction des infrastructures, aux programmes spéciaux appliqués intempestivement à l'agriculture, à l'exécution partielle du plan jaxaay, aux conséquences des inondations, au dénuement des hôpitaux et au slogan tragique Barça ou Barsakh.
Les Sénégalais de l'Extérieur ne sont guère mieux lotis, car, non seulement les tenants du pouvoir ne traitent pas les dossiers qui leur tiennent à cœur comme les allocations familiales, la réinsertion, mais ils se livrent à la manipulation, en créant le Conseil Supérieur des Sénégalais de l'Extérieur (C.S.S.E.) sur des bases claniques et politiciennes, au profit du parti des Wade ».
Parlant de la statue de la Renaissance Africaine, le Bp de l'Afp condamne « le gaspillage inouï, la corruption et l'opacité qui ont accompagné l'horrible statue du monument dit de la Renaissance africaine, depuis sa conception jusqu'à son inauguration, où l'ivresse affichée était très loin des préoccupations des populations. Du reste, elles étaient tenaillées par la lutte pour la survie, à quelques encablures du site ».
En plus, poursuit le Bp, « le zèle intéressé d'un fonctionnaire international qui a tenté de faire prospérer l'idée d'intégrer la statue des Wade au patrimoine mondial de l'humanité est saugrenu, dans la mesure où les Sénégalais, qui devraient être les premiers concernés, ne se sont même pas approprié cette horreur monumentale ».
Dans ce contexte, estiment les camarades de Moustapha Niasse, « prétendre interdire une marche autorisée par la Loi Fondamentale de notre pays relève d'une fanfaronnade que les patriotes sénégalais ont courageusement réduite à néant, en refusant de transiger sur les libertés démocratiques conquises de haute lutte par notre peuple ».
Ce qui pousse le Bp à avertir : « Le clan des Wade doit se le tenir pour dit : il est définitivement inacceptable que la violence d'Etat soit détournée au profit d'intérêts privés. Ces méthodes fascisantes qui consistent à instrumentaliser des mercenaires et autres flagorneurs pour tenter de démobiliser les patriotes sont donc érodées, dangereuses pour la paix civile et totalement inefficaces ».
Le Bureau politique de l'AFP salue l'engagement et la détermination dont ont fait preuve le Secrétaire général du Parti M. Moustapha Niasse, les autres responsables nationaux et les camarades des départements de la région de Dakar, à l'occasion de l'épreuve de force du samedi 3 avril 2010, dont les enjeux impliquaient directement l'avenir de notre démocratie.
Sur un autre registre, le Bp de l'Afp a apprécié les conclusions de la Journée d'Études organisée par l'ANCP et le Centre de Formation et de Documentation, le samedi 17 avril 2010, consacrée à l'évaluation exhaustive de notre demi-siècle d'Indépendance, aux plans institutionnel, politique, économique et culturel. Le Bureau politique a accueilli avec satisfaction l'éclatant succès de cette manifestation. Le Bp s'est aussi félicité de la traduction en langues nationales de la charte des assises nationales.
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