AFFECTÉ PAR LE DÈCES DE SA MAMAN : Ansoumane Badji, étudiant en 4ème année de sociologie à l’Ucad, se jette dans un puits

Ziguinchor – Une pathétique affaire de tentative de suicide est depuis hier, au coeur des discussions, au quartier Soucoupapaye de Ziguinchor. Ici, tous ou presque, cogitaient à notre passage sur les lieux, sur l'acte de désespoir manifeste, posé par l'étudiant en 4ème année de sociologie à l'université Cheikh Anta Diop (Ucad). Ansoumane Badji, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a surpris son monde, en se précipitant dans un puits profond d'environ 15 mètres, pour mettre un terme à sa vie, affligé qu'il a été par le décès de sa maman, la veille, mardi. Une constante corroborée par certains de ses proches rencontrés sur place. Âgé de 31 ans, Ansoumane Badji qui réside à Dakar, pour les besoins de ses études supérieures, avait regagné la capitale du sud, à la suite de l'annonce de la triste nouvelle. 

Seulement, très affecté par la perte de sa mère, qu'il avait du mal à supporter, l'étudiant en sociologie, n'a trouvé d’autre solution pour soulager sa peine, que de se donner la mort de façon tragique. C'est ainsi, qu'aux environs de 10 heures du matin hier, il s'est éclipsé et pris la direction d'un puits, sis à un jet de pierres de chez lui. À proximité du puits, il a voulu se jeter dedans .Heureusement pour lui, il avait été aperçu par des voisins qui sont aussitôt intervenus. Une prompte mobilisation qui a permis de sauver Ansoumane, repêché vivant, avant même l’arrivée des sapeurs pompiers sur les lieux. Au finish, ce sont ces derniers qui, à bord de leur ambulance, ont acheminé Ansoumane Badji qui présentait plusieurs blessures au niveau des épaules, ainsi qu'une fracture, à l'hôpital régional de Ziguinchor.

 Les éléments de la police du quartier Yamatogne, qui ont procédé aux constats d'usage, ont entrepris une enquête de proximité, pour se faire une religion sur le véritable mobile de cette tentative de suicide. Si unanimement, il ne fait aucun doute que l'acte posé par l'étudiant est directement lié au décès de sa maman, des agents de police rencontrés, ont confié que l'enquête ne peut se contenter de ces allégations, et qu'il leur appartient à eux, d'en apporter la preuve constante, qu'il n'y avait pas une autre motivation...

 Rappelons que le jeudi 21 avril dernier, M. L. Sagna 12 ans, avait connu moins de chance que Ansoumane Badji. Elle avait succombé dans un puits, à la suite d'une chute accidentelle, au moment où elle s'amusait avec ses camarades de quartier à Djirigho, contiguë à Soucoupapaye.