
La Foire Internationale de Dakar est souvent l’occasion pour les étudiants et étudiantes de trouver un travail temporaire. Ainsi, pour la durée de la foire, les étudiantes louent leurs services chez les exposants étrangers, syriens, égyptiens, pakistanais, chinois.
Outre les services rendus, les filles sont souvent victimes de harcèlement sexuel, de mauvaise paie, mais également de mauvaises conditions de travail. « C’est la deuxième année que je travaille à la Fidak. Ce sont des conditions difficiles, parce qu’il faut être sur place de 9 h et l’on ne quitte qu’à 22 h. Alors qu’on ne paie qu’entre 5000 ou 6000 Francs la journée, parfois même 4000 F. Si tu accuses du retard, ils n’hésitent pas à te tancer », renseigne Lika Guèye qui travaille dans le stand des égyptiens dans les colonnes de Walf Grand-Place. Ainsi, poursuit-elle, « on est aussi confronté parfois à des harcèlements. Ils te font des propositions parfois indécentes. Tu entends souvent des choses du genre : tu as de jolies lèvres, tu es belle, etc. » Nos confrères de Walf Grand-Place ont rencontré une de ces filles victimes de ces chantages, au pavillon Vert. Cette dernière confie : « Il y en a qui sont corrects. Mais il y en a d’autres qui sont vraiment irresponsables. Et souvent ce sont les arabes, « Daniu beug jiguen, narr yi » (Les arabes aiment trop les femmes). Ils te disent carrément ce qu’ils veulent, c’est couché avec toi, en plus du travail que tu fais pour eux.
Moi, j’ai dû quitter le pavillon orange pour venir au pavillon vert parce que mon ex-employeur a voulu coucher avec moi. On est souvent confronté à des harcèlements», dénoncent Aissatou, étudiante qui travaille chez les syriens.
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