Rien ne s'oppose désormais aux retrouvailles entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Aucun des deux camps n'oppose son veto à la reprise des négociations. Reste maintenant à en déterminer les modalités.
«La balle est dans le camp du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), le gouvernement est prêt pour négocier. Il reste plus que jamais ouvert au dialogue et à la concertation avec toutes les factions du Mfdc. Que ce soit à Foundiougne, Sédhiou, Thionk Essyl ou n'importe quel autre lieu, l'essentiel est que c'est une discussion qui se fera entre Sénégalais et les résultats seront pour le peuple sénégalais et, en, particulier, pour la Casamance», avait déclaré M. Souleymane Ndéné Ndiaye, avant-hier à Ziguinchor où il a ouvert le festival international de la ville.
Un appel du pied qui n'est pas resté sans suite. Les responsables du Mfdc ont répondu favorablement. Daniel Diatta, membre de l'aile politique du Mfdc, a soutenu d'emblée que «le Premier ministre a marché sur la langue du Mouvement des forces démocratiques de Casamance». A l'en croire, le souhait le plus absolu du maquis, c'est de se retrouver autour d'une table avec le gouvernement, pour que cessent les crépitements des armes dans cette partie sud du pays». Et le sieur Diatta de poursuivre : «Qu'importe la façon dont le gouvernement va entreprendre ces négociations, l'important c'est qu'il y ait une négociation».
Au sujet du lieu de ces discussions, le représentant de Jean Marie Biagui dira qu'elles ne doivent avoir lieu qu'en Casamance, pour impliquer davantage toutes les couches de la société, afin que chacun puisse jouer sa partition dans cette recherche de la paix. Cependant, Daniel Diatta et ses camarades ont magnifié la volonté du gouvernement du Sénégal qui, depuis longtemps, «s'est montré disponible à rencontrer les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc)». Toutefois, il a fait savoir qu'un travail préalable doit être fait pour faciliter la tenue de cette concertation. «Le gouvernement doit rencontrer les responsables de l'aile politique du maquis, pour peaufiner ensemble les conditions dans lesquelles vont se dérouler ces négociations, afin qu'il n'y ait plus de malentendu entre les deux parties. Les assises de Foundiongne 1 et 2 n'ont pas eu de suivi. Et à partir de ce constat, on doit faire attention, cette fois-ci, pour que tout soit prêt. Afin que cette partie du Sénégal retrouve enfin sa quiétude d'antan», estime Daniel Diatta.
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