Mystère à Thiès. Un arbre au feuillage verdoyant bordant la route qui mène vers la gouvernance ayant pris feu depuis avant-hier mercredi défraie la chronique. Alertés, les sapeurs-pompiers ont pendant des heures bataillé ferme avec les flammes, sans succès. Leurs va-et-vient avec des citernes d'eaux n'ont pu éteindre le feu. Ce n'est que le lendemain dans la matinée que le salut est venu d'un bûcheron (un laobé) qui, après quelques incantations, a éteint le feu et abattu l'arbre sur ordre du gouverneur.
L'arbre en question a pris feu mercredi dernier vers les coups de 16 heures. Un incendie qui a vite ameuté tout le voisinage d'autant que le fait relevait de l'insolite aux yeux des gens. «Comment un arbre qui n'est pas mort peut-il comme ça prendre feu», s'interrogent-ils. Ainsi, après avoir tenté sans succès de stopper le feu, ils ont alerté les sapeurs-pompiers. Mais force est de signaler que la tâche a été plus compliquée que les soldats du feu le croyaient. La preuve : les 4 à 5 camions-citernes d'eau déversés sur l'arbre n'ont presque servi à rien. Le feu qui émanait de l'intérieur continuait à consumer l'arbre devant les regards hagards des sapeurs et autres curieux spectateurs qui avaient vite accouru. Ce n'est que le lendemain dans la matinée qu’un bûcheron, après quelques incantations, a réussi à éteindre le feu et à abattre l'arbre.
Ainsi, comme une traînée de poudre, la nouvelle s'est répandue dans la ville et les commentaires allaient bon train. Des commentaires dont la quasi-totalité s'accordaient sur l'aspect mystérieux de l'incendie. En effet, faisant fi de toute réflexion cartésienne, on s'est empressé, avec des conclusions hâtives dénuées de toute objectivité, de pointer du doigt le diable. Selon des personnes rencontrées sur place, l'arbre en question fait partie des vestiges des populations autochtones de l'endroit, qui n'étaient autres que des Sérères. Mais cette thèse relative à l'aspect mystérieux est vite battue en brèche par d'autres qui soutiennent que l'incendie est volontaire. Il relève tout simplement de l'œuvre de l'homme. «Il est provoqué», dira un voisin. D'ailleurs, il renseigne qu'un autre arbre avait aussi dans le passé pris feu. À en croire ce dernier, l'auteur de ce feu n'était personne d'autre qu'un malade mental qui fréquente la zone. En tout cas, juste après que l'incendie s'est déclaré, une personne du nom de Jean Faye, qui apparemment, ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, a été arrêtée. Selon aussi le bûcheron qui a maîtrisé le feu, il n'y a rien de mystérieux dans l'incendie. D'après lui, le feu pourrait d'une part être l'œuvre d'une vieille salamandre. Pour le «héros» de l'incendie, l'espèce en question prend feu à un certain âge de sa vie. D'autre part, il pense que la main de l'homme devrait être à l'origine des flammes.
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