Le Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen secondaire (Cusems) prévoit d’aller en grève générale le mercredi 25 et le samedi 28 février 2009. Cette grève entre dans le cadre de son septième plan d’action depuis le début de l’année scolaire 2008-2009. Ce septième plan d’action a débuté hier, jeudi, par un débrayage à partir de 10 h. Les grèves générales des 25 et 28 février seront le clou de ce plan d’action. Dans le même temps, le Cusems qui va poursuivre la rétention des notes de devoirs et de composition des élèves.
Le Cusems, dirigé par Mbaye Fall Lèye et Mamadou Mbodji, se démarque des autres syndicats d’enseignants et mène un combat en solitaire pour amener le gouvernement à respecter les accords signés en 2006 à la suite d’une longue grève. Les enseignants du moyen secondaire réclament également le paiement intégral des frais de déplacement. En effet, les ministres de l’Education Kalidou Diallo et Moustapha Sourang avaient promis que le gouvernement allait entièrement libérer les sommes dues avant la tabaski. Une promesse jusqu’ici non tenue qui n’est pas étrangère aux difficultés de trésorerie du gouvernement. ‘A Kaolack, le payeur a décidé de payer le quart des frais de déplacements. A Matam aussi. A Thiès, Ziguinchor…, le trésor ne parvient pas à payer les indemnités. Faute de décret, les frais de correction du Bfem restent impayés dans la plupart des régions’, rappelle dans un communiqué qui nous est parvenu. ’Que valent donc les engagements des autorités de la République ?’, se demande la direction du Cusems.
Outre le paiement des indemnités de correction des examens du Bac et du Bfem 2008, le Cusems exige également le respect des accords signés en décembre dernier et qui comportent l’accès à la formation diplômante des vacataires et professeurs contractuels, l’octroi de parcelles viabilisées, le reclassement dans la fonction publique de ceux qui remplissent les conditions entre autres. Le Cusems qui a pour devise : ‘Solidarité, unité et détermination’, se dit plus que jamais déterminé à poursuivre la lutte. ‘Nous accomplissons correctement nos devoirs. Nous réclamons nos droits’, conclut le communiqué.
A noter que les grèves récurrentes des professeurs ont jeté dans la rue des milliers de lycéens qui exigent d’être enseignés. Ainsi, dans la plupart des villes du Sénégal, les enseignements sont paralysés. Les négociations avec le gouvernement ne débouchent toujours pas sur un accord pour pacifier l’espace scolaire.
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