El hadji Mandir Kane, âgé de 45 ans et père de trois enfants, cadre à la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), était dans une mauvaise posture hier lors du procès l'opposant à la ressortissante guinnéenne Aminata Bâ. Il a été confondu à la barre par le tribunal par la prévenue âgée seulement de 20 ans à qui, le cadre de la Lonase, accuse d'avoir tenté de lui extorquer des fonds. M. Kane qui aurait rencontré la fille dans un arrêt de bus s'est permis de la prendre en otage dans un appartement pendant deux mois. La démoiselle qui était en quelque sorte sa « concubine » soutient dans le procès-verbal d'enquête qu'elle l'aurait menacé de lui remettre 50.000 F Cfa sous peine de tout révéler à son épouse. Et l'assesseur de lui demander que doit être l'attitude d'un homme de son âge (45 ans) qui rencontre dans la rue une fille désemparée. Confondu, le cadre de la Lonase n'a rien trouvé de mieux à dire que de déclarer avec peine que son geste a été un acte de bienfaisance. Avant d'essayer de faire croire que les cinquante mille francs Cfa qu'il aurait remis à la mise en cause, les ont été à titre de prêt.
Tout est parti avec la plainte de la jeune Guinéenne Aminata Bâ contre M. Kane pour réclamer son matériel qui a été confisqué par ce dernier, en l'occurrence un téléviseur et un réfrigérateur. C'est à l'issue de son audition par les enquêteurs qu'elle a été placée en garde-à-vue. Ces derniers ont constaté une anomalie (du faux) dans sa pièce d'identité, après que la victime a restitué le matériel qui n'était même pas le sien. La prévenue a soutenu que son objectif était de récupérer son bien. Mais pour arrondir les angles, elle a déclaré qu'elle était seule dans l'appartement et son bourreau passait souvent la voir. De plus, elle n'aurait fait que 20 jours dans cet appartement et aurait refusé une partie de plaisir la première fois de leur rencontre. Au moment où le gardien cité en témoin laisse entendre qu'ils vivaient ensemble dans l'appartement. Et cela a duré à l'en croire deux mois.
Me Moustapha Mbaye, qualifiant cette affaire de « scandaleuse » a demandé la relaxe puisque à aucun moment sa cliente n'a tenté ni participé à la confection de ce faux encore moins user de celui-ci. Me Mbaye qui estime qu'elle n'a rien extorqué, réclame les bagages de sa cliente. « Ceci a été introduit dans le dossier par les limiers pour le corser. Une plainte sera introduite à la sortie de ce procès », a-t-il indiqué. La mise en cause a été déclarée coupable de faux et d'usage de faux, relaxée pour le délit de tentative d'extorsion de fonds. Elle a écopé d'un mois avec sursis.
0 Commentaires
Participer à la Discussion