GAGE - L’Urd sur les prochaines élections : Djibo rassure Wade et propose 150 députés à l’Assemblée

En conférence de presse, hier, Djibo Kâ, leader de l’Union pour le renouveau démocratique (mouvance présidentielle) a décliné sa position aux prochaines élections. S’il déclare ne pas se présenter contre Me Wade à la présidentielle, comme pour lui donner un gage, par contre il est question pour l’Urd d’aller aux législatives de février 2007

Me Wade doit-il se rassurer de son nouvel allié ? Djibo Kâ crie haut et fort qu’il le soutiendra aux prochaines élections présidentielles. Il en a encore fait l’annonce, hier, lors d’une conférence de presse organisée à cet effet. Mieux, le secrétaire général de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd) affirme qu’il ne se présentera jamais contre Abdoulaye Wade. Son argument : «Le président de la République est en train de faire un travail important pour le pays ; il doit au moins avoir un deuxième mandat pour accomplir son œuvre». Djibo Kâ est convaincu que le Président Wade est le meilleur dans la classe politique. Et quand il parle de ce dernier, c’est pour déverser un flot d’éloges. C’est pourquoi l’horizon présidentiel que le leader de l’Urd se fixe, c’est de succéder au président Wade. Il promet à ce dernier de ne jamais se présenter contre lui.

Toutefois, l’Urd se présentera aux élections législatives. «Seule ou avec une alliance», elle ira aux législatives, avise M. Kâ. D’ailleurs, s’agissant de l’Assemblée nationale, Djibo Kâ propose une augmentation du nombre des députés. Pour lui, le Parlement doit passer de 120 à 150 députés pour permettre une bonne représentation des Sénégalais qui sont actuellement estimés à plus de 10 millions d’habitants. Ensuite, argumente-t-il, avec Matam qui est érigé en onzième région, cette donne doit être prise en compte au niveau de l’Hémicycle.

Quant aux élections présidentielles, le leader de l’Urd trouve que la suppression du quart bloquant s’impose, d’autant plus que le droit de vote n’est pas obligatoire au Sénégal. Il soutient que cette disposition est «impertinente et assez bizarre» et ne peut pas influencer l’élection du Président.

S’agissant de la suppression du deuxième tour à la prochaine présidentielle, Djbo Kâ révèle que la question n’a pas été posée au niveau de son parti. Toutefois, prévient-il, «en politique, rien n’est immuable, et il ne faut jamais dire jamais». Pour lui, le quart bloquant comme le deuxième tour ne sont que des modalités qui peuvent être remises en cause.

L’Union pour le renouveau démocratique (Urd) a, également, constaté «la fiabilité du fichier électoral». Son chef de file appelle la classe politique à accepter le fichier et à se préparer à aller aux élections, le 25 février 2007. Djibo Kâ pense que le débat sur la date des élections doit être clos, car celles-ci auront lieu à date due.