L’été est sans doute la période où les filles s’habillent très légèrement, une façon pour elles de prendre de l’air en cette période de fortes canicules. Seulement, cet habillement transféré dans les salles de classes, pose de nombreux problèmes à leurs enseignants. En effet, ces derniers ont du mal à regarder certaines filles du fait de leurs habillements et de leurs exhibitions. Les professeurs, face à l’attitude provocatrice de leurs élèves, sont obligés de battre en retraite, pour ne pas tomber dans le piége de la tentation.
La chaleur est un motif assez convaincant pour s’habiller léger et très décolleté chez les filles. Le hic, c’est qu’au niveau des écoles, cet habillement dérange considérablement leurs professeurs. M. Diagne est professeur d’histoire et de géographie dans un lycée de la place et pour lui, il est difficile en ces périodes de faire face à ses élèves. «Quelques fois, j’ai vraiment l’impression de ne pas être dans une salle de classe, mais plutôt, dans une soirée dansante tellement les filles sont presque nues. Une situation que ces dernières justifient par l’effet de la chaleur et aussi la mode estivale. Pour Nafi, il est difficile de s’habiller couvert et long, de surcroît avec cette forte canicule. Le fait de déranger le professeur par leur habillement ne pose pas problème pour elle car, c’est juste que certains professeurs sont timides et pudiques a la fois. Une analyse renversante pour M. Diagne qui rétorque que, «si les professeurs sont timides devant leurs élèves alors, c’est le monde à l’envers». Pour M. Gueye professeur d’anglais, «un code d’habillement devrait être instauré dans toutes les écoles car, de plus en plus, les tenues sont indécentes et les élèves s’habillent très léger ». M. Diagne nous raconte sa mésaventure en voulant sanctionner une élève qui s’était habillée trop sexy, il s’est retrouvé le lendemain avec toute la classe en mini-jupe, comme pour le narguer. Mais, si la tenue est exigée dans certains établissements, les filles ont toujours une astuce pour se faire belle et, attirer les regards. «Vous vous imaginez une cinquantaine de filles très provocatrices en face de soi. Quelquefois, j’ai vraiment hâte de terminer mon cours d’histoire pour échapper à leurs provocations» confie M. Diagne. Par contre pour Astou, élève dans un établissement exclusivement pour filles, c’est juste une «petite» provocation des filles à l’endroit de leurs professeurs. « Les filles font quelques fois exprès de mettre mal à l’aise leurs professeurs. C’est d’habitude pour voir s’ils ont un regard fuyant ou alors, s’ils vont répondre à la provocation. Et Astou d’ajouter «qu’une fois votre point faible découvert, vous risquez d’avoir de sérieux problèmes en classe car les provocations vont durer toute l’année scolaire; d’autres en revanche, le font pour séduire le professeur ». Par conséquent, il n’est pas rare de voir des conflits entre les professeurs et les élèves. Et pourtant pour M. Gueye la première responsabilité incombe aux parents : «J’ai comme l’impression que les parents ne contrôlent plus l’habillement de leurs filles. Il est vrai qu’on ne peut pas toujours les obliger à se camoufler comme des voilées « ibadous » mais, il doit y avoir tout de même des limites. Elles doivent avoir des tenues pour l’école, et d’autres pour leurs soirées dansantes. Maintenant, les classes sont transformées en boîtes de nuit à quelques exceptions près. Et, plus grave encore, certaines filles osent même vous complimenter (elle vous trouve beau, mignon, bien bâti …) Et vont jusqu’à vous faire la cour, c’est inadmissible », M. Diagne pense que tant qu’il n’y a pas le port obligatoire de la tenue dans les établissements scolaires, il sera difficile d’interdire à une fille de s’habiller comme bon lui semble. De toute évidence, l’école étant un lieu de recherche de savoirs, les filles devraient comprendre que la quête du savoir ne rime pas avec provocation ou séduction de son professeur car, les conséquences peuvent êtres désastreuses pour leurs avenirs.
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