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Revenant sur les inondations survenues dans la banlieue dakaroise, que d’aucuns qualifient de catastrophe naturelle, Dansokho invite les populations à faire la différence entre les ‘catastrophes naturelles et les catastrophes provoquées’. Pour le camarade de Sémou Pathé Guèye, la situation que vivent les banlieusards est une catastrophe provoquée par Me Wade. À en croire Dansokho c’est ce dernier qui a mis fin à des instruments d’assainissement, de circulations des eaux et d’évacuation. A ce sujet, le secrétaire général du Pit de rappeler qu’il existait déjà, sous le magistère du président Abdou Diouf des instruments de restructuration et d’assainissement. À l’avènement de l’alternance, ‘je lui ai montré (Wade) toutes les correspondances, les conclusions que le président Diouf a retenues et le statut que nous avons élaboré avec son conseiller juridique. Mais, il a tout rejeté’, a fait savoir Dansokho. Selon lui, si Abdoulaye Wade avait repris ce projet, le Sénégal allait bénéficier du soutien des partenaires internationaux. Et, ‘probablement la situation que nous connaissons aujourd’hui n’aurait pas connu une telle ampleur’, a dit le patron du Pit. Amath Dansokho invite les Sénégalais à finir avec le fatalisme et faire comprendre à Abdoulaye Wade que ‘les charges qu’il a usurpées, lui dictent de faire face aux problèmes des Sénégalais’.
Comme pour confirmer les propos de son camarade de coalition, Abdoulaye Bathily soutient que même dans les Etats où les révolutions changent les régimes, il y a toujours des facteurs de continuité dans l’action publique. ‘Un régime ne doit jamais faire table rase de ce qui s’est passé au risque d’échouer lamentablement comme c’est le cas au Sénégal’, a fait comprendre le secrétaire général de la Ld/Mpt. Selon Bathily, ‘beaucoup de choses ont été faites dans le domaine de l’habitat au Sénégal, de 1960 à 2000. La Sicap, les Hlm, etc. sont des acquis que personne ne peut nier’. Pour le ‘Jallarbiste’ en chef, l’importance d’un gouvernement nouveau, ‘c’est de voir les éléments de continuité, dans ce qu’ils ont de positif pour les consolider’. Et concernant l’assainissement, s’il n’y a pas d’inondation dans les quartiers comme Sicap Baobab, c’est parce qu’il y a eu un programme d’assainissement sous le régime de Senghor et tous les gouvernements qui s’en sont suivis. Mais, selon Bathily, Wade a rompu avec les acquis d’un système sans rien mettre à la place. ‘C’est ce qui a conduit à cette aggravation aujourd’hui. Le plan Jaxaay si on l’avait bien utilisé, on aurait pu alléger quelques quartiers. Cela n’a pas été fait’ a-t-il regretté. Ensuite, dans l’action publique, il y a les choix à faire dans les priorités.
Et l’opposant au régime de Wade ne comprend pas que ‘près de 500 milliards de francs, plus de l’équivalent du budget annuel du Sénégal (sic) soient engloutis dans des infrastructures qui n’ont rien réglé’. Il s’agit selon lui des 350 milliards pour la Corniche et la Vdn et des 67 milliards pour le plan Jaxaay.
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