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Pour manifester leur colère, des citoyens de Tivaouane s’en étaient pris à leur institution municipale, s’attaquant à son point névralgique qu’est l’état civil. Cette furie aura détruit des archives de la cité religieuse datant de 1904. (Correspondance) - La commune de Tivaouane continue encore de subir les contrecoups de l’incendie et du saccage de l’état civil de son hôtel de ville. Lesquels faits sont consécutifs à la profanation de la Zawiya El Hadj Malick Sy à la mi-février pendant la dernière campagne présidentielle.
Depuis cette date, aucun citoyen de ladite ville ne peut se faire délivrer un acte de naissance ou de mariage, entre autres pièces d’état civil. Cette situation pèse lourdement sur la population surtout dans sa frange scolaire qui bute sur de réelles difficultés pour la constitution de dossier devant leur permettre de participer aux examens et concours.Ainsi, pour pallier cette situation, la maison de justice de ladite cité religieuse chargée, par la législation en vigueur, d’assurer la liaison entre les populations concernées et le tribunal départemental, s’est engagée dans un programme dit de «résolution diligente du problème de l’état civil à Tivaouane». Lequel programme vient d’être lancé avec comme premier acte une caravane de sensibilisation. Celle-ci, après avoir sillonné les principales artères de la ville, s’est arrêtée devant l’hôtel de ville où une manifestation a permis aux autorités de communiquer avec la population. L’objectif étant de faire en sorte que plus jamais pareille situation ne se reproduise.
Car, en effet, le constat général qui s’est dégagé est que, disent-elles, «si sous d’autres cieux, ce sont des désagréments comme le tsunami ou les tremblements de terres qui menacent d’effacer l’histoire de l’homme, au Sénégal c’est l’ire des hommes qui semble faire couler la lave du volcan sur la cité. Sinon, comment expliquer que, pour simplement manifester leur colère, des citoyens s’en prennent à une institution municipale, s’attaquent à son point névralgique qu’est l’état civil pour détruire des archives datant de 1904.
Pour dire plus d’un siècle d’archives». Tivaouane est, en effet, la cinquième commune du Sénégal après Saint-Louis, Gorée, Dakar et Rufisque.L’occasion sera mise à profit par le maire de la commune, El Hadj Malick Sy pour s’adresser à ses administrés avant de se réjouir de la diligence des pouvoirs étatiques qui ont dégagé une enveloppe financière de 150 millions pour les travaux de réhabilitation des locaux de la mairie. S’agissant de l’état civil, il fera savoir que l’équipe municipale est en train de travailler à sa reconstitution. Un travail pas facile du tout ; et qui, selon lui, mérite une attention toute particulière pour minimiser autant que possible les risques d’erreur.
Toutefois, la question que se posent nombre de Tivaouanois est celle de savoir s’il y a une réelle volonté des autorités municipales de résoudre ce problème de l’état civil. Sinon, disent-ils, comment expliquer qu’elles refusent encore de payer à l’informaticien Ibrahima Loum ses honoraires pour entrer en possession du fichier que ce dernier garde par-devers lui. En effet, cet informaticien avec qui la municipalité avait contractualisé pour une informatisation complète de son état civil aurait fini le travail qu’on lui avait demandé de faire et aurait ainsi en sa possession un fichier contenant toutes les déclarations de naissances allant de 1895 à 2006. Un fichier qu’il dit être prêt à livrer si la municipalité se décide à lui payer ses 19 millions de Cfa, comme convenu dans le contrat.Sidy DIENG
6 Commentaires
Jeff
En Juin, 2012 (20:30 PM)Badou Meun Lépp
En Juin, 2012 (20:32 PM)King
En Juin, 2012 (21:08 PM)Mbeuthe
En Juin, 2012 (21:33 PM)Leuz
En Juin, 2012 (02:32 AM)J'accuse
En Juin, 2012 (11:19 AM)je suis un tivaouanois qui a vécu ces faits relatés en directe. sur cette affaire de saccage de la mairie de Tivaouane beaucoup de gens en parlent et n'en savent absolument rien. Certes les jeunes manifestants ont brulé et saccagé l’hôtel de ville mais ils n'ont pas touché l’état civil. les fait se sont déroulés un vendredi soir suite à la profanation de la zawiya de Dakar, les jeunes de tivaouane outré par cette bavure policière ont voulu monter leur mécontentement et ont réagi à leur manière(et je ne jugerai pas ici leur réaction) mais tout compte fait ils ont brulé la mairie excepté de l'état civil. et c'est le maire de Tivaouane en l’occurrence Elhadji Malick Diop, et non pas Elhadji Malick Sy que vous l'avez mentionné dans l'article, qui a, le lendemain c'est à dire le samedi, donné l'instruction à des nervis d'aller brulé selon ses termes "de ce qui restait de la mairie" à savoir l'état civil. car selon lui les jeunes faisaient le malin car ils ont tout détruit sauf leur état civil ce qu'il n'arrivait pas à digérer.
j'ai pas l'habitude de commenter le travail des journalistes qui d'ailleurs font du bon travail. Mais sur ce problème, dans tous les articles de presse que j'ai lu, tous les interviewes que j'ai suivis, il y'a qu'une seule et unique version , c'est celle mensongère et honteuse du maire. les journalistes n'ont pas explorer les autres pistes en donnant le droit de réponse à la population tivaouanoise. Et tous les tivaouanois savent pertinemment qui est le responsable de cet acte odieux et criminel. mais comme la raison du plus fort est toujours la meilleure , les journalistes ne se sont contentés que des dires du maire négligent la version de la population et de suroît la vérité.
J'invite tous les fils et filles de Tivaouane et principalement aux juristes habitant la cité à trainer le maire elhadji malick diop en juste pour qu'il répond à ses actes criminels.
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