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Face à la grisaille du secteur touristique, les tenants d’auberges sur la Petite Côte ont fait une trouvaille. Ils ont érigé leurs structures en des maisons de passe. Ces lieux de rendez-vous pour des parties de jambes en l’air y font légion. Dans un quartier de Mbour, à un jet de pierres de la mer, une maison aux murs élevés se dresse fièrement se distinguant facilement des autres demeures environnantes. C’est la maison d’une Européenne dont nous n’indiquerons pas la nationalité. Françoise, c’est son prénom fait partie des retraités qui ont pris sur eux de venir résider chez nous, y construire une villa et trouver un jeune homme aux forts biceps. À Mbour, ce n’est pas seulement pour les besoins pour être lutteurs que des jeunes s’entraînent à longueur de journée à la plage.
Françoise a une déception amoureuse, ruinée qu’elle est par un amant cupide. Il ne lui reste que sa maison qu’elle a transformée en auberge et maison de passe. Pour entrer, la sonnerie ne marchant pas, il faut taper légèrement et c’est une vieille femme, petite et alerte, qui ouvre sous les aboiements incessants de son chien de garde.
« Je loue mes chambres à 3000 francs Cfa seulement car je comprends les difficultés de la vie même si j’ai beaucoup de charges. J’ai le meilleur prix que tous les autres propriétaires d’auberges. Chez nous la discrétion est de mise. Je reçois toutes sortes de personnes, des jeunes comme des moins jeunes. Il m’arrive même d’accueillir des femmes mariées, qui de retour du marché, passent avec leurs amants mais je fais semblant de rien savoir », nous confie-t-elle.
Françoise dit ne pas du tout être ébranlée par la concurrence d’un Sénégalais qui a aménagé chez lui deux chambres de passe et un petit bar, c’est son auberge. En son absence, c’est sa femme qui gère. « Mes voisins m’en veulent de fixer le prix à 3000 Cfa. Chez mon voisin, le tarif est à 5000 Cfa. Chacun a ses raisons. Il arrive même que j’accorde un crédit à un client habitué des lieux », nous souffle-t-elle.
Dans cette maison où des allées fleuries mènent aux chambres de la débauche, le proxénétisme se conjugue donc au féminin. Tout comme chez la dame Fatou qui a fait contre mauvaise fortune bon cœur. « On est obligé de louer ces chambres à des gens que nous connaissons car ceci est une auberge pas une maison de passe. Le problème, c’est qu’il faut bien qu’on vive.
Face à la crise du tourisme, nous n’avons plus de clients. Si les affaires marchaient comme auparavant, on n’aurait pas besoin de louer ces chambres comme cela », s’est défendu la dame Fatou. « Aujourd’hui les hommes sont prompts à vous donner un rendez-vous dans une auberge. C’est d’ailleurs, ce qui m’a fait rompre avec un copain. À peine, nous sommes-nous connus, qu’il m’appelle au téléphone pour me dire de prendre un taxi et de le rejoindre en ville.
Je lui ai fait savoir que je ne fais partie de ce genre de filles », nous a confié une jeune fille, étudiante dans un institut supérieur. Beaucoup d’autres hélas tombent dans le piège de l’argent facile et se donnent à cœur joie à des hommes qui ne sont souvent mus que par la satisfaction d’un désir charnel. Et bonjour les dégâts. C’est clair. Ces auberges ou maisons de passe de la Petite Côte constituent de hauts lieux de débauche et de proxénétisme qu’il importe de combattre. La situation est grave. Il est des maux dont les mots seuls ne peuvent rendre compte.
14 Commentaires
Miss
En Mars, 2011 (17:52 PM)Kani
En Mars, 2011 (18:01 PM)Nianthio
En Octobre, 2021 (15:25 PM)Undefined
En Mars, 2011 (18:08 PM)Mboule
En Mars, 2011 (18:08 PM)Nemmeeku
En Mars, 2011 (18:14 PM)Waqq
En Mars, 2011 (20:05 PM)Aliouj
En Mars, 2011 (20:26 PM)Tiji
En Mars, 2011 (20:43 PM)Maiga Du Coin
En Mars, 2011 (21:52 PM)Undefined
En Mars, 2011 (22:37 PM)Bisap
En Mars, 2011 (22:38 PM)Village De Mbour
En Mars, 2011 (06:42 AM)Ma
En Mars, 2011 (10:44 AM)Mami
En Mars, 2011 (12:07 PM)Fi Totchna
En Octobre, 2021 (11:36 AM)Participer à la Discussion