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L'experte en santé de la reproduction au ministère sénégalais de la Famille, Mme Fatou Kiné Touré, a appelé mercredi à Dakar le gouvernement et les partenaires à plus de synergies dans la lutte contre les mariages précoces, estimant que ce phénomène constitue une violation des droits fondamentaux des enfants.
'La pratique du mariage précoce est encore une réalité, des milliers d'adolescentes sont ainsi sacrifiées dans les familles pour des raisons multiples qu'il faut combattre par tous les moyens et il faut une synergie de tous les partenaires au développement', a-t-elle déclaré au cours d'un atelier sur le mariage précoce au Sénégal.
L'objectif de la rencontre est de sensibiliser les populations sur l'importance de la lutte contre le mariage précoce.
Mme Touré a indiqué que face à cette situation, des efforts ont été fournis par l'Etat, la société civile, les partenaires au développement et les résultats sont obtenus en termes de lois contre l'excision et le mariage précoce, d'abandon de ces pratiques néfastes par plusieurs communautés à travers un fort engagement communautaire.
Selon elle, malgré ces résultats, il convient de poursuivre la réflexion, le plaidoyer et la sensibilisation des différents acteurs, notamment les autorités administratives, législatives, politiques, le personnel de la santé et les partenaires au développement, soulignant que dans la réalité les filles, pour diverses raisons, sont les plus exposées malgré l'arsenal juridique qui protège les droits des enfants.
Pour la secrétaire exécutive de l'Association des juristes du Sénégal (AJS), Mme Lydie Sanka Kabou, certes le code de la famille s'inscrit dans une optique de modernisation de la société, mais l'on constate que depuis son entrée en vigueur, il n'a pas encore fait l'objet d'une mise en oeuvre et d'une application stricte et effective du fait du poids des traditions et des coutumes.
Selon elle, il faut plaider pour une harmonisation des dispositions internes avec les conventions internationales fixant ainsi l'âge légal du mariage pour les filles à 18 ans, conformément à l'article 6 du protocole de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits de la femme.
Mme Kabou estime qu'il importe de créer une synergie d'actions afin de changer les mentalités et la législation pour instaurer un climat où les couples soient libres de faire leurs choix en toute maturité.
Pana 09 décembre 2010
3 Commentaires
Thimmmmmmmmmmmmm
En Décembre, 2010 (06:19 AM)Pipoo
En Décembre, 2010 (06:28 AM)Dd
En Décembre, 2010 (09:07 AM)Participer à la Discussion