XIBAR.NET (Dakar, 24 Avril 2010) - En mission de médiation en Côte d’Ivoire, le président Wade s’est permis une largesse au profit des enfants ivoiriens, oubliant ceux de son pays. Il confirme, encore, ce que tout le monde pense : il vit tellement dans les airs, qu’il ne sait pas ce qui se passe sur ses terres.
En se rendant à l’aéroport Léopold Senghor pour apporter sa pierre pour les retrouvailles entre Ivoiriens, le président Wade, à hauteur de la Patte d’Oie, à sa droite, a dû apercevoir le quartier de Grand-Médine. D’ailleurs, il connaît ce ghetto percé sur des dunes, face au stade de l’Amitié, pour y avoir organisé son premier meeting à Dakar, en tant qu’opposant.
Grand Médine n’a pas de canalisation, l’insalubrité y est la règle, faute de 40 millions de francs Cfa. Le président Wade, qui n’ignore pas ce dossier, a préféré plutôt survolé ce taudis, pour aller offrir 75 millions de francs Cfa aux enfants ivoiriens. Son cadeau servira à les doter d’une « Case des tout-petits ». C’est son « invention », il veut qu’elle fleurisse en Côte d’Ivoire, quitte à perturber la planification de ce pays. Wade est un donateur, s’il est loin de son pays qui s’enfonce dans la misère. On se rappelle que récemment, il avait offert 1milliard 500 millions à Haïti, suite au tremblement de terre qui avait frappé son pays. Bien avant, il avait offert à l’ancien président guinéen, Lansana Konté, 500 millions pour les besoins de la commémoration de l’indépendance de ce pays. Durant son dernier déplacement en Amérique, il avait « offert » à chaque dahira 10 000 dollars. La communauté chrétienne de Washington, connaissant les difficultés qu’il avait laissées au Sénégal, lui retournera son « cadeau ».
Le président Wade, aujourd’hui âgé de 85 ans est aveugle et sourd devant les drames de notre pays, dont les populations coulées dans la moule républicaine, attendent d’être dans les urnes pour assumer leur destin. Au regard de ses faits et gestes, il n’est pas étonnant que des pays, comme les Ètats-Unis d’Amérique et la France, manoeuvrent pour que son « règne » ne dépasse pas son deuxième mandat ; tout comme les « mouvements citoyens » et l’opposition. Il est vrai que seul contre tous, le président Wade rêve encore de vaincre.
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