L’abbé Félix Olympe Badji, vicaire à la paroisse Saint Paul de Grand Yoff, a invité les chrétiens à prendre Marie comme modèle, car elle a mis toute sa vie au service de Dieu et des hommes. Le père abbé présidait la messe de la fête de l’Assomption consacrant l’élévation de Marie au ciel.
L’Assomption ou l’élévation de la Vierge Marie au ciel a été célébrée, le week-end dernier, dans toutes les églises catholiques. A la paroisse Saint Paul de Grand Yoff, dans l’archidiocèse de Dakar, les fidèles, venus des différents quartiers, ont rendu encore une fois un vibrant hommage à Marie. Ils ne sont pas les seuls, car l’abbé Félix Olympe Badji, vicaire à ladite paroisse, a consacré une bonne partie de son homélie à un hommage à Marie. Selon lui, Marie est un modèle parfait et doit être pris comme exemple par tout chrétien. Marie, a-t-il poursuivi, vivait pour Dieu, parce qu’elle avait une seule mission : le servir. « Elle a été la servante parfaite de Dieu », a-t-il indiqué. Montée au ciel, Marie est entourée de douze étoiles, c’est-à-dire de 12 tribus d’Israël qui représentent le peuple de Dieu. En montant au ciel, Marie fille de Joachim et de Sainte Anne, a laissé derrière elle la mort et a revêtu la vie éternelle. Une vie qui vient de Dieu et à laquelle les hommes doivent donner leur consentement, car elle constitue le triomphe de Dieu.
Malgré cet amour que Marie manifeste aux hommes, l’abbé Félix Olympe Badji a rappelé au début de son homélie que l’histoire humaine est une lutte entre deux grands amours. Il s’agit de l’amour de Dieu jusqu’à la perte de soi, et l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu. Cette interprétation de l’histoire comme lutte entre l’amour et l’égoïsme apparaît dans la lecture extraite de l’Apocalypse. Dans ce passage de la Bible, deux amours apparaissent à travers deux grandes figures. Dans son argumentation, le prêtre raconte qu’il y avait un dragon rouge très puissant avec une manifestation impressionnante et inquiétante du pouvoir sans grâce, sans amour, de l’égoïsme absolu, de la terreur voir de la violence. Toutes ces injustices ont eu lieu dans l’empire romain où la foi et l’église apparaissent comme une femme désarmée sans possibilité de survivre encore moins de vaincre le mal. « Oui nous sommes aujourd’hui comme cette femme désarmée qui n’a aucune possibilité de survivre et de vaincre le mal », a déclaré l’abbé Félix Olympe Badji. Avant de se poser cette question : quel sénégalais pourrait s’opposer au pouvoir omniprésent, omnipotent qui semble être à mesure de tout faire, mais qui, malheureusement, ne fait rien pour sa population ? Une population laissée à elle seule, s’est désolé l’homme de l’église. Face à toute ses difficultés, l’abbé Félix Olympe Badji a invité les chrétiens à se tourner vers Dieu, le Seul capable de satisfaire leurs besoins. « Faisons confiance à Dieu », a-t-il insisté. Dieu, a-t-il encore dit, a vaincu la violence sur toutes ses formes, ce qui fait que l’empire romain s’est ouvert à la foi chrétienne, parce que trouvant en elle un message d’espérance pour les hommes.
Le prêtre célébrant a demandé aux chrétiens d’éviter de vivre pour eux. Mais de mettre leur bref séjour au service de Dieu et de ne pas entrer dans la tentation de ceux qui doutent encore de l’existence de Dieu. Il a profité de son homélie pour dénoncer les persécuteurs des chrétiens et des anti-chrétiens.
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