Le Sénégal fait partie des zones qui vont connaître une « très forte pluviométrie » pendant l’hivernage 2006 », a confié à l’Aps le ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature, Thierno Lô. « Les estimations enregistrées à Dakar tournaient autour de 450 millimètres de pluies, pendant que ces zones restent toujours humides », a indiqué M. Lô. Il a ajouté qu’il suffit « de peu pour que la capitale soit encore sous les eaux ».Il a expliqué que les prévisions d’une étude ont révélé que le Sénégal connaîtra une pluviométrie « très forte » en 2006.
« Nous n’allons pas atteindre la moyenne de l’année dernière, mais l’hivernage sera au rendez-vous », a encore dit le ministre. De ce fait, le travail de son département consistera à mener des actions d’information et de sensibilisation des populations qui habitent dans ces zones inondées.
Cela permettra, selon M. Lô, aux populations de quitter avant l’arrivée des pluies, mais aussi d’éviter une éventuelle propagation des maladies hivernales. En août-septembre 2005, de fortes pluies qui se sont abattues sur la région de Dakar ont causé des inondations poussant des populations à abandonner leurs domiciles. « Après ce travail de prévention, nous ferons de ces localités des zones de captage des eaux de pluies », a-t-il proposé.
Le parc forestier de Hann est une zone de captage par excellence, a estimé le ministre, précisant que toutes les eaux provenant de la cité Mariste s’y versent. « Si le parc n’était pas à cet endroit, les eaux atteindront les habitations riveraines », a relevé M. Lô. Le ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature a en outre signalé que son département est en train de travailler avec le Centre de suivi écologique (Cse) sur des éléments de cartographie pour donner plus d’outils aux décideurs qui prendront les mesures qui s’imposent. Pour ce faire, une mission de sensibilisation est indispensable, a-t-il affirmé. « Nous avons demandé à la direction de l’Environnement d’être proche de l’ensemble des structures pour éviter que les instruments que nous utilisons pour endiguer un mal ne soient une source de problèmes plus sérieux », a dit Thierno Lô.
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