Alliance des Jeunes pour le Développement de Ziguinchor (Ajdz) accuse les autorités régionales et gouvernementales de ne rien faire pour le développement économique de la région Sud. Et c’est pour apporter sa pierre à l’édifice économique que l’Ajdz qui a été mise sur pied le 2 février 2008 pour accompagner les jeunes de la région de Ziguinchor. Elle a dans son calepin un programme de taxi moto pour désenclaver la zone universitaire, ainsi que d’autres projets de développement.
Le président de l’Alliance des jeunes pour le développement de Ziguinchor (Ajdz), Mor Anta Sylla a fustigé le comportement des autorités locales et gouvernementales qu’il accuse de ne rien faire pour décollage économique de la région sud. C’est pourquoi il demande au président de la République, Me Abdoulaye Wade de sonner la fin de la récréation dans la région et de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. « La région de Ziguinchor a perdu son lustre d’antan. Les activités de développement sont presque inexistantes dans la région sud ». C’est là la principale source de motivation de l’Ajdz qui veut apporter sa pierre pour le rayonnement économique de la région. « Le chômage est récurrent dans la région de Ziguinchor. A notre niveau, nous avons mis dans un premier temps le programme de taxi moto pour désenclaver la zone universitaire » et de poursuivre que le programme va entrer en fonction dès l’ouverture prochaine ainsi que d’autres activités qui sont en cours.
Désarroi d’une jeunesse
Aujourd’hui, la jeunesse du sud est très remontée contre les autorités. Pour bon nombre d’observateurs, Ziguinchor est relégué au dernier plan. Pour le président de L’AJDZ, les vaillants fils de la Casamance qu’étaient Aline Sitoé Diatta, Emile Badiane, Djignabo avaient l’habitude de lutter pour l’émergence et le rayonnement de la Casamance sur tous les plans. Ce qui n’est pas le cas, selon lui, pour les politiques de la région. Le numéro un de l’Ajdz déclare que Ziguinchor, comparée aux régions de Saint-Louis et de Kolda « recule à grande enjambée, et cela du fait du comportement des politiciens qui n’ont aucun programme politique ou de développement pour cette région qui est pourtant un des piliers de notre économie nationale ». A en croire, Mor Anta Sylla, tous les responsables politiques de la région ont fini complètement de montrer leurs limites « Les politiciens ont tous déçu les populations. Nos députés et nos sénateurs, une fois élus, ne prennent plus en compte nos préoccupations. ». Le comportement des autorités de la région sud reste à désirer selon les jeunes de l’AJDZ qui avancent que « ces comportements nous font penser que finalement ces derniers ne sont animés d’une seule chose : le confort et la fortune » . A cet effet, la jeunesse déclare que « nos hommes politiques sont aujourd’hui très loin d’apaiser nos inquiétudes et nos souffrances ».
Appel aux autorités
Au président de la République, Me Abdoulaye Wade, la jeunesse lui demande des réalisations pour le bien de cette population qui commence à croire au retour définitif de la paix en Casamance. Et aux autorités régionales et nationales de la Casamance, la jeunesse lance un appel pour « arrêter le folklore et s’attaquer aux maux dont souffrent les jeunes. Des maux qui ont pour nom : chômage endémique, manque d’emploi et autres ».
La GOANA et la jeunesse
La GOANA est un bon programme qui pourrait bien aider pour une sortie de crise, malheureusement « nous sommes en pleine crise alimentaire et nous n’avons vu ou aperçu aucun de nos leaders politiques venir au secours à nos populations ou bien même essayer de les faire sortir de la crise ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, force est de reconnaître que pour réussir la GOANA, il faut mettre les moyens et la Casamance est la région la plus habilitée pour abriter la GOANA. Toutefois, aucun effort pour l’appuyer au niveau local n’a été fait par nos hommes politiques qui se contentent de distribuer des semences et des intrants ».
Infrastructures
« Dans le cadre des infrastructures, les travaux de l’hôpital de la paix arrêtés avant l’avènement de l’alternance, attendent toujours le redémarrage. Le Pont Emile BADIANE est devenu un danger réel pour les populations. Il a atteint depuis longtemps ses limites et nos responsables politiques et les autorités régionales n’en parlent. En plus de la mauvaise qualité des quelques rares routes goudronnées, la ville de Ziguinchor reste la ville la plus mal éclairée de tout le Sénégal » fait remarquer Mor Anta.
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