Poursuivies pour outrage à la pudeur publique et défaut de carnet sanitaire, ces « belles de nuit » ont comparu avec un de leurs clients, A. Barry. Vendeur de fruits de son état, A. Barry est marié, mais sa femme vit en Guinée. Il résulte de ses déclarations faites à la police que, tenaillé par le désir, le prévenu avait décidé de satisfaire sa libido auprès de filles de joie. Ne disposant pas assez de moyens pour se payer une chambre de passe ou d’hôtel, le sieur Barry se rendit à la Corniche ouest, où, dit-il, « les prix sont plus accessibles ». Sur place, d’autres clients se livraient à des ébats sexuels avec des prostituées. Ainsi, Barry était obligé d’attendre son tour pour pouvoir tirer un coup. Hélas, il n’en aura pas le temps car, une patrouille de la police est venue pour l’embarquer avec trois autres prostituées. Traduits ce mercredi en flagrants délits, les prévenus ont tous clamé leur innocence. A. Barry a laissé entendre qu’il rentrait chez lui. Idem pour la dame S. Sy, mère de trois enfants qui a soutenu qu’elle n’est plus une prostituée. Même si elles ont reconnu être des « belles de nuit », S. Diallo (3 enfants) et Nd. O. Diop ont réfuté avoir été appréhendées à la Corniche.
« Même les chiens ne font pas ce vous avez fait », a lancé en substance le représentant du parquet qui a demandé l’application de la loi. Quant à l’avocat de la défense, il a sollicité la relaxe de tous les prévenus puisqu’ils n’ont pas été arrêtés entrain de se livrer à des actes sexuels.
Les prévenus qui attendaient d’être fixés sur leur sort, devront prendre leur mal en patience, puisque le tribunal s’est déclaré incompétent et a demandé au parquet à mieux se pouvoir. Car, selon l’article 318 du code de procédure pénal, c’est le tribunal départemental qui a la compétence de juger les prévenus, poursuivis pour outrage à la pudeur publique.
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