C’est un élément sonore qui l’avait accablé. Barthélemy Dias s’en était violemment pris au président de la République et au procureur de la République Lamine Coulibaly. Ce qui lui avait valu son interpellation et un procès pour diffusion de fausses nouvelles et outrages à magistrat dans l’exercice de ses fonctions. Le juge l’avait condamné, le 22 août dernier, à une peine de d’un an ferme dont six mois de prison. Mais le verdict ne l’avait pas satisfait et, par la voix de ses avocats, il avait interjeté appel. Devant la cour d’Appel, ses conseils ont pratiquement reconduit les mêmes arguments de défense que lors du procès devant le juge de première instance. Tout a tourné autour de la recevabilité du Cd contenant les propos du politicien et qui avait servi de moyen de preuve au procureur de la République pour convaincre le tribunal des flagrants délits à entrer en voie de condamnation. On se rappelle, M. Dias avait déclaré que ces propos avaient été enregistrés à son insu et dans un cadre purement privé. Ses avocats, désarçonnés par cette « botte secrète » du Parquet, avaient contesté le versement d’un Cd qui ne leur avait pas été communiqué, malgré leur demande avant le procès.
Le tribunal avait rejeté finalement l’exception de nullité soulevée, avant de déclarer le prévenu coupable des délits retenus contre lui.
lors de son procès en appel, la défense a contesté les moyens utilisés par le Parquet pour faire condamner M. Dias. Me Aïssata Tall Sall, dans sa plaidoirie, a évoqué l’absence de technicité et de preuves matérielles, d’autant plus que son client n’a jamais reconnu les faits qui lui sont reprochés.
0 Commentaires
Participer à la Discussion