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Il sera beaucoup question du Joola, ce mercredi dans la capitale française. Pour cause, deux dossiers concernant les neuf mandats d’arrêt internationaux lancés contre autant de hauts dignitaires sénégalais seront examinés dans la matinée par la justice française.
Il s’agit d’abord de l’appel fait par le parquet général de deux des dits mandats, émis contre l’ancien premier ministre, Mame Madior Boye et contre l’ancien ministre des forces armées Youba Sambou. L’autre dossier concerne la requête en nullité de procédure lancée par le collectif d’avocats commis par l’État du Sénégal.
Inutile de dire que le Sénégal prend très au sérieux ce feuilleton judiciaire. C’est ainsi que le ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la Justice Madické Niang a été dépêché sur place. Il a d’ailleurs donné un point de presse ce mardi pour faire part de sa confiance en la justice française, non sans marteler que "tous les actes qui ont été accomplis devront être annulés".
Car pour lui, la justice française n’est pas compétente, et de surcroît, certaines des personnes visées, bénéficient de privilèges d’immunité, reconnus par des conventions internationales.
Suffisant pour que Me Madické Niang soutienne que "le Sénégal ne se laissera pas faire", et que "c’est sur le plan judiciaire que toutes les réponses appropriées seront apportées". Ainsi le ministre de la justice n’écarte pas la saisine de juridictions internationales, si jamais la décision de la chambre de l’instruction de Paris n’est pas favorable.
Rappelons que c’est le 12 septembre 2008 que le « petit » juge français Jean-Wilfrid Noël, alors en charge de l’enquête, avait délivré neuf mandats d’arrêt internationaux contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye et huit autres dignitaires sénégalais, pour leur responsabilité présumée dans le naufrage, qui a fait plus de 1.800 morts au large de la Gambie en 2002.
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