Les autorités sanitaires de la région de Saint-Louis, mobilisées derrière le docteur Mamadou Diop, médecin-chef de la région médicale, se mobilisent depuis plusieurs jours à travers une vaste campagne de sensibilisation en vue de mettre en exergue les conséquences désastreuses engendrées par la tuberculose partout, dans le monde.
S’adressant à la presse, le docteur Diop et le chef du service régional de l’Éducation pour la Santé, Habib Diop, ont précisé que dans la région Nord, 193 nouveaux cas ont été enregistrés en fin juin 2007. Cette région compte deux hôpitaux dont un Chr (Centre hospitalier régional), quatre centres de santé, 88 postes de santé publics, 13 postes de santé privés, un laboratoire régional, des laboratoires à Ndioum et à la Compagnie sucrière sénégalaise, une pharmacie régionale d’approvisionnement, 28 officines privées.
La région de Saint-Louis dispose de 34 médecins dont 10 spécialistes, 3 chirurgiens dentistes, 25 techniciens supérieurs de santé, 24 sages-femmes, 162 infirmiers, 10 assistants sociaux, 56 agents d’hygiène.
Le docteur Mamadou Diop a souligné que la tuberculose est une maladie chronique, grave. Elle sévit dans le monde entier. Et depuis une cinquantaine d’années on n’a pas pu trouver un traitement très efficace. Cette maladie qu’on rencontre très souvent dans les pays sous développés sévit dans les milieux pauvres et dans la promiscuité où on note ces dernières années sa recrudescence avec apparition du Vih/Sida. Sa meilleure prévention, demeure de l’avis du docteur Diop, le traitement des cas positifs.
Parlant de la transmission de cette maladie, le docteur Diop a rappelé que l’homme est contaminé par les fines gouttelettes de salive émises par le malade lors de la toux, en parlant ou en éternuant. Ces gouttelettes de salive restent en suspension dans l’air et sont respirées. La contamination est plus intense dans les endroits fermés et sombres, occupés par plusieurs personnes. Les 90% des formes de cette maladie sont localisées au niveau des poumons et seules les formes pulmonaires sont contagieuses. Les signes cliniques sont évocateurs. Le diagnostic de la maladie se fait toujours au laboratoire en vue de pouvoir identifier le bacille de Kock, à l’origine de la tuberculose. En général, le traitement est efficace et guérit à 95% les malades.
Ce qu’il faut, a-t-il poursuivi, c’est d’éviter les formes graves de la tuberculose qui est une maladie qui se manifeste par une toux persistante de plus de 15 jours, un manque d’appétit, un amaigrissement, la fatigue, des sueurs nocturnes et des douleurs thoraciques. Quelquefois, la maladie est détectée chez un sujet qui crache du sang après un effort de toux.
La tuberculose, a ajouté Habib Diop de l’Éducation pour la Santé, demeure un grand problème de santé publique, son contrôle est un enjeu important pour nos systèmes de santé. Dépister les cas, guérir les malades, éviter les résistances, doivent constituer, pour tout acteur de la santé, un souci majeur.
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