Pour Me Boucounta Diallo qui s’exprimait sur les ondes de Sud Fm, « dans ce pays (le Sénégal), l’indignité est célébrée ». Il en veut pour preuve les politiciens qui retournent leurs vestes pour rejoindre le parti au pouvoir, et qui pour çà, organisent des fêtes. Ce montre selon lui que « dans ce pays, l’indignité est célébrée ». « Je ne reconnais plus mon peuple. Je ne me reconnais pas dans çà », martèle l’avocat. Me Boucounta Diallo est convaincu que la fraude dénoncée au cours de l’élection présidentielle du 25 février dernier, n’a été que d’une marge faible sur les résultats. A l’en croire, la réélection de Me Abdoulaye Wade dès le premier tour du scrutin présidentiel n’a été rendue possible que grâce au pouvoir de l’argent. Me Boucounta Diallo voit à travers le nombre important de ministres (42), de députés, de présidents de Conseils d’administration à qui l’on a octroyé des salaires faramineux, des moyens utilisés pour assurer la victoire de Me Wade. Car, tous ces responsables à qui on a octroyé des moyens colossaux avaient pour seule mission de travailler pour la réélection de Wade. Sans compter, ajoute l’avocat, les fonds spéciaux de la présidence de la République , de la primature, de l’Assemblée nationale qui ont été gonflés. Pour Me Boucounta Diallo, le rôle joué par l’argent a été déterminant dans le choix des Sénégalais, le 25 février. Pour lui, si malgré la cherté de la vie, les menaces de mort contre les évêques, les journalistes, les avocats, ce qu’on a dit sur l’assassinat de Me Babacar Sèye…, le peuple a voté pour Me Wade, il lui appartient maintenant d’assumer son choix.
Me Boucounta Diallo qui est revenu sur l’affaire Idrissa Seck, soutient que l’ancien Premier ministre ne peut plus être poursuivi par la justice pour les délits qui lui étaient reprochés. Pour lui, Idrissa Seck a bénéficié d’un non-lieu, à propos du délit d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Sur les fonds spéciaux, Me Boucounta Diallo soutient que l’article 128 du décret du 10 février 2003 qui stipule que personne ne peut enquêter sur ces fonds, empêche toutes poursuites contre son client. Sur les chantiers de Thiès, Me Boucounta Diallo précise que la justice elle-même, a soutenu que s’il y a surfacturation, les premiers bénéficiaires ne peuvent être que les entrepreneurs Et dans ce cas, il faut alors apporter la preuve qu’Idrissa Seck a bénéficié de ces surfacturations. Or, aucune charge n’a pu être retenue contre le principal entrepreneur de ces chantiers de Thiès qui se trouve être Bara Tall. Pour Me Boucounta Diallo, le président de la République au cours de sa conférence de presse au lendemain de sa réélection, a brandi le protocole de Rebeuss pour dire qu’Idrissa Seck était poursuivi pour avoir détourné 80 milliards de Fcfa, or l’argent des travaux sur les chantiers de Thiès n’était que de 40 milliards de Fcfa. Pour lui, les 80 milliards ne peuvent provenir que des fonds politiques. Et compte tenu des dispositions de la loi, aucune poursuite ne peut être engagée à ce propos contre Idrissa Seck. D’ailleurs, fait remarquer l’avocat, le président de la République a lui-même déclaré que ce qui l’oppose à Idrissa Seck, lui et ce dernier ne le diront jamais.
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