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Face à ce long tunnel qui assombrit l’horizon 2015, le ministère de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène publique développe des stratégies à l’échelle de tout le pays. ‘Nous comptons mettre en place un paquet minimum complet dans lequel nous avons inventorié toutes les stratégies simples et qui sont capables de réduire la mortalité infanto-juvénile’, a expliqué le chef de la Danse. Selon le colonel Youssouf Gaye, ‘beaucoup d’expériences sont faites sur certaines interventions efficaces, mais elles sont exécutées à l’échelle locale. Il faudrait passer à l’échelle nationale pour que ces interventions puissent permettre de réduire au plan national la mortalité infanto-juvénile dans les cinq prochaines années’.
Du 7 au 20 décembre, se dérouleront au Sénégal les Journées locales de supplémentation en vitamines A. Ces journées seront couplées au déparasitage. Chaque district aura trois jours pour organiser ses journées habituelles et bi-annuelles, car la première campagne de 2009 a eu lieu au mois de juin. Selon les responsables de la Danse, l’objectif est d’atteindre 80 % des enfants âgés de moins de 5 ans lors de cette campagne. En effet, des études ont montré que la supplémentation en vitamines A des enfants de moins de 5 ans à risque de carence peut réduire la mortalité, toutes causes confondues, de 23 %.
Ces Journées de supplémentation seront couplées au déparasitage. En effet, les infections aux vers intestinaux sont associées à une perte significative de micronutriments et une mauvaise absorption de vitamine A, qui peut aggraver la malnutrition, le taux d’anémie et contribuer à un retard de croissance. Le rapport sur les carences en vitamines et minéraux estime qu’en l’absence d’interventions adéquates et pérennes de prévention de la carence en vitamine A au Sénégal, 61 % des enfants seraient exposés au risque de carence en vitamine A.
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